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Les réservations du petit pelerinage n'ont pas été suspendues : Chambre égyptienne des agences de voyage

Rim Darwich , Mardi, 23 janvier 2024

Environ 500 000 Egyptiens voyagent annuellement vers l’Arabie-Saoudite pour accomplir la Omra ( petit pélerinage ) .

Hajj
Des fidèles musulmans prient autour de la Kaaba à la Grande Mosquée de la Mecque. Photo : AFP

« Nous n’avons reçu aucune demande de la part des agences de voyage concernant la suspension des voyages de la Omra » a annoncé la Chambre des agences de voyage dans un communiqué mardi 23 janvier.

Cette déclaration remet en cause les rumeurs relayées depuis quelques jours par un certain nombre de médias, selon lesquelles des agences auraient suspendu les voyages de la Omra à partir du mois de février.

La Chambre a indiqué dans son communiqué que les procédures de réservation de la Omra se déroulent de façon normale à travers le portail officiel égyptien de la Omra.

Or, les agences de tourisme voient que le nombre de demandes pour effectuer le petit pèlerinage a récemment diminué, et ce en raison de la crise économique à laquelle fait face l’Egypte. Environ 500 000 Egyptiens voyagent annuellement vers l’Arabie-Saoudite pour accomplir la Omra, selon la Chambre égyptienne des agences de voyage.

« Il est fort probable que nous soyons obligés d’annuler les réservations pour le mois de février à cause du manque de devise (rial saoudien) dont nous avons besoin pour réserver les chambres d’hôtels et les transports à l’intérieur de l’Arabie-Saoudite », affirme un responsable dans une agence de voyage qui a requis l'anonymat. 

Des voix sur les réseaux sociaux ainsi que dans certains médias appellent à la suspension du voyage des Egyptiens pour la Omra pendant un certain temps à cause de la crise économique.

Au cours de l’année 2023, l’Egypte a effectivement souffert d’un manque majeur de devises étrangères, suite à l’inflation qui a atteint 33,7% en décembre 2023.  Un grand écart existe désormais entre les prix officiels des devises fortes et ceux du marché noir.  

Pour faire face à cette crise, le gouvernement égyptien multiplie ses efforts pour attirer les devises étrangères en mettant en œuvre différentes mesures. Parmi ces dernières est la décision d’imposer la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) en dollar à certaines entreprises dont les revenus sont en devises. Des initiatives ont également été mises en place pour encourager les expatriés à envoyer davantage de devises vers le pays. C’est le cas par exemple de la proposition aux expatriés qui n’ont pas accompli leur service militaire, de régulariser leur situation en payant un montant de 5 000 dollars ou 5 000 euros.

 Afin de limiter la pénurie du billet vert et de lutter contre le marché noir des devises, la Banque Centrale d’Egypte (BCE) a posé des restrictions sur l’usage des cartes à débit immédiat à l’étranger.

 

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