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Le premier ministre égyptien évoque la sécurité en mer Rouge avec le groupe Maersk

Dira Maurice , Jeudi, 11 janvier 2024

Le groupe Maersk a assuré qu'il souhaite reprendre, le plus tôt possible, ses voyages à travers la mer Rouge, en passant par le Canal de Suez, compte tenu du coût et du temps économisés par le canal.

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Un porte-conteneurs de Maersk traverse le Canal de Suez. Photo : Reuters

« La sécurité de la navigation en mer Rouge est centrale pour la sécurité nationale égyptienne, compte tenu de son lien étroit avec le Canal de Suez », a affirmé le premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, mercredi 10 janvier, lors de son entretien par vidéoconférence avec les responsables du groupe Maersk, géant du transport maritime international.

Les deux côtés ont discuté des moyens de renforcer leur coopération et de l'évolution de la situation dans la région de la mer Rouge.

« L’Egypte se méfie des tentatives visant à transformer la région de la mer Rouge en un foyer de conflit régional et craint que la guerre à Gaza ne s'étende à toute la région », ajoute-t-il.

Dans ce contexte, ils ont abordé la menace que les attaques Houthies représentent pour la sécurité de la navigation en mer Rouge.

« Ces attaques sont directement liées à la guerre à Gaza, qui doit cesser », a commenté Madbouly.

Pour sa part, Vincent Clerc, directeur exécutif de Maersk International, a salué les efforts continus de l'Egypte pour mettre fin à la guerre à Gaza soulignant l'importance d'assurer la sécurité de la région de Bab El-Mandab, et de prévenir les répercussions négatives de ces attaques sur l'économie mondiale.

Il a assuré que le groupe souhaite reprendre, le plus tôt possible, ses voyages à travers la mer Rouge, en passant par le Canal de Suez, compte tenu du coût et du temps économisés par le canal.

A son tour, le président de l’Autorité du Canal de Suez (SCA), Ossama Rabie, qui a pris part à cette rencontre, a affirmé que la zone économique du canal de Suez espère un retour rapide à la stabilité dans la région de Bab El-Mandab et la consolidation de la coopération avec le groupe Maersk International ».

Les navires du groupe Maersk ont été attaqués à plusieurs fois par les rebelles Houthis.

Maersk avait suspendu le 15 décembre dernier le passage de ses navires via le détroit stratégique de Bab El-Mandab en raison des attaques houthies tout comme d'autres géants du transport maritime mondial, dont le français CMA-CGM et l'allemand Hapag-Lloyd.

Le 24 décembre, le groupe a annoncé qu’il se préparait à reprendre ses activités en mer Rouge. Il avait attribué cette décision au déploiement d'une force militaire dirigée par les Etats-Unis pour assurer la sécurité du commerce dans la région.

Or, une semaine après, début de janvier, le groupe a de nouveau prolongé la suspension du transit de sa flotte par la mer Rouge, suite à une attaque houthie contre l’un de ses navires.

Les Houthis lancent depuis novembre dernier des drones et des missiles sur des navires internationaux ayant des liens avec Israël en mer Rouge, par lequel transite 40% du commerce international, en riposte à la guerre israélienne à Gaza.

 

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