La mine d'Iqat, découverte en juin 2020, est fonctionnelle depuis 2023. Photo : AFP
Les réserves des mines d'or en Egypte ont atteint 25 millions d'onces (781 tonnes metriques), suite à l’exploitation commerciale de l’or dans le site Iqat au sud du pays, a révélé Nagui Farag, conseiller du ministère égyptien de l’Approvisionnement pour l’industrie de l’or, mardi 9 janvier, lors d’un entretien télévisé sur la chaîne Sada El Balad.
« Il s’agit d’un investissement purement égyptien dans le domaine de l’exploitation de l’or, et ce, via la compagnie égyptienne Chalatine. C’est le résultat d’un partenariat réussi et d’une coopération fructueuse entre cette dernière et le secteur privé égyptien », a indiqué Farag.
Iqat, découvert en juin 2020 dans le désert oriental et devenu fonctionnel en 2023, est doté de réserves de près de 1,2 million d’onces, avec un taux de récupération de 95 %, soit un des plus élevés au monde. Le volume des investissements sur ce site devrait dépasser le seuil de 1 milliard de dollars dans dix ans, d’après les données annoncées par le ministère du Pétrole et des Ressources minérales.
« L’investissement en or peut combler la crise économique causée par la hausse du prix du dollars, car chaque 33 tonnes d’or vaut actuellement 2 milliards et 150 millions de dollars », assure Farag, qui met en garde contre les fouilles illégales. « On doit renforcer les lois et les sanctions afin d’empêcher les fouilles illicites, surtout dans le désert occidental, tout près de la mine Triangle d’or au sud-est du pays », affirme-t-il.
« L’Egypte a un énorme potentiel en ce qui concerne les ressources naturelles », a-t-il ajouté, notant que l’Egypte compte 270 sites pour la production de l’or, dont 120 sites et mines exploités depuis l’antiquité.
Les mines égyptiennes se concentrent essentiellement dans 3 régions dans le désert oriental, notamment la montagne d’Al-Sokkari, la région de Hammash et la vallée d’Al-Alaqi. « Al-Sokkari est l’une des 20 plus grandes mines d’or au monde avec une réserve de 12 millions d’onces et de production annuelle de 200 milles onces », souligne Farag.
Selon le responsable égyptien, les réserves d’or de la Banque Centrale d'Egypte ont atteint 125.5 tonnes estimant qu’après l’exploitation et la découverte de nouvelles mines, ce nombre pourrait dépasser les 200 tonnes. « Plus les réserves d’or augmentent, plus la devise du pays devient plus forte », affirme Farag. D’où la nécessité d’accélérer la création d’une zone libre pour l’or dans le sud du pays, à l’instar de celle de Dubaï, « afin d’attirer l’or des pays voisins », a-t-il poursuivi.
Farag a également proposé la création d’une obligation en or garantie par la Banque Centrale égyptienne afin d’encourager les citoyens à y investir . Ce qui, selon lui, permettrait à l’Etat de gagner près de 15 milliards de dollars. Par ailleurs, il estime que le marché d’or en Egypte a dépassé 300 tonnes de bijoux, conservées par les égyptiens, qui ne désirent pas les vendre, et que l’achat annuel d’or varie entre 70 à 80 tonnes de bijoux.
Selon lui, la récente émission par la Banque Centrale, du nouveau certificat d’une durée d’un an, avec un rendement mensuel de 23,5% ou un rendement annuel de 27%, a permis de réduire le prix de l’or sur le marché égyptien. « Après une hausse injustifiée du prix de l’or - 3 300 livres (21 carats) le gramme - l’émission de ces nouveaux certificats a engendré à une baisse quotidienne de 50 livres par gramme », a-t-il indiqué.
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