Le Premier ministre, le ministre de la Planification et le président du TMG, Hisham Talaat Mostafa, lors de la cérémonie de la signature de l’accord. photo : Page du Conseil des ministres
L’accord qui a permis la vente d’actifs signé mercredi entre l’Etat et la branche hôtelière de Talaat Mosutafa Group (TMG), représente un investissement stratégique qui engendrera une hausse des profits et d’assurer une meilleure gestion de ces projets » assure, jeudi 21 décembre, l’économiste Karim El Omda.
Selon cet accord, ICON branche hôtelière, du promoteur immobilier égyptien, TMG, a signé un accord de 882 millions de dollars pour acquérir 39 % dans Legacy Hotels, qui possède sept hôtels historiques appartenant à l'Etat. L'accord donne des droits de gestion à ICON, selon un communiqué publié par TMG, et prévoit une acquisition qui pourrait éventuellement atteindre 51 % dans un délai qui n'a pas été annoncé.
Cet accord intervient dans le cadre du programme d'appel d'offres (Initial Public Offering, IPO).
El-Omda, explique que le programme de vente d’actif n’est pas nouveau « l’Egypte a annoncé son programme de réforme économique en 2018, mais c’est uniquement par la conclusion de cet accord que le programme de vente d’actif a été mis en œuvre » affirme l’expert ajoutant « cet accord est l’un des moyens les plus pratiques et les plus rapides pour mettre fin au déficit en dollars dont souffre l’Egypte ».
Lors d’une conférence de presse Hisham Talaat Mostafa, PDG de TMG, lors d'une déclaration à Asharq Bloomberg, a déclaré que 150 millions de dollars de l'accord Legacy seront consacrés à l'amélioration des hôtels.
Legacy, qui possède désormais les sept hôtels en question, a été créée en partenariat entre le ministère du Secteur des affaires, le Fonds souverain égyptien et ICON.
Les hôtels acquis sont le Sofitel Legend Old Cataract Aswan, le Mövenpick Resort Aswan, le Sofitel Winter Palace Luxor, le Steigenberger Hotel Tahrir, le Steigenberger Cecil Hotel Alexandria, le Marriott Mena House Cairo et le Marriott Omar Khayyam Zamalek.
Une meilleure gestion assurée
L'accord fait partie d'un plan plus large du gouvernement égyptien visant à offrir des participations dans 35 entreprises publiques à des investisseurs stratégiques d'ici fin juin 2024, dans le cadre du document sur la politique de propriété de l'État. « Le gouvernement égyptien avait déjà collecté 5,6 milliards de dollars en offrant des parts dans 14 sociétés jusqu’à aujourd’hui », a déclaré le premier ministre, Mostafa Madbouly, lors de la conférence de presse tenue mercredi.
Un autre profit qui ne manque pas d’importance selon l’expert, concerne la bonne gestion de ces grands projets historique par des spécialistes dans ce domaine « le Groupe Talaat Moustafa a une grande expertise en termes de la gestion des hôtels. La valeur et le revenu de ses actifs augmenteront sans aucun doute ce qui réalisera un bénéfice à la fois pour l’Etat et pour les citoyens ».
Cette même approche a été soulignée Mercredi par Madbouly qui a mis le point sur l'impact de ces programmes de vente d’actifs sur le citoyen égyptien et sur l'économie nationale. Madbouly a souligné qu’il s’agit d’un cadre permettant de tirer profit des actifs de l'État, « qui n’ont pas été géré de la manière requise et n'ont pas obtenu les rendements souhaités ». Par conséquent, « grâce au partenariat avec le secteur privé, la valeur de ces actifs sera augmentée et, plus important encore, un rendement en sera obtenu, tout en restant partenaire avec l’Etat » a-t-il affirmé.
Madbouly a ajouté que grâce à cet accord, l'Etat sera en mesure, grâce à la part des liquidités qu'il obtiendra, de combler le déficit du dollar à la lumière de la crise actuelle. De plus, a-t-il affirmé cette affaire se reflètera également sur le citoyen égyptien, à la fois « à travers l’injection de cet argent dans l'économie, l’augmentation des rendements des devises fortes et en générant de nouvelles opportunités d'emploi » souligne-t-il, tout en ajoutant que cette affaire « améliore certainement la structure de l'économie égyptienne, à moyen et long terme et jusqu'aux 50 prochaines années ».
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