Le Fonds monétaire international Photo : AFP
« Les institutions internationales ont catégoriquement changé de ton après la multiplication des crises géopolitiques dans la région notamment à la suite de la guerre à Gaza. Ils sont bien conscients de l’ampleur des défis auxquels fait face l’Egypte en raison de ces crises » commente jeudi 21 décembre l’expert économique Karim El-Omda. Ces analyses font suite à l’annonce faite Mercredi par le premier ministre assurant la tenue de pourparlers avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un nouveau calendrier pour l'accord de prêt. L’expert assure que « tous les indices dans les déclarations des responsables, égyptiens et ceux de la FMI prévoient quù ils vont parvenir très bientôt à un proche accord » affirme El-Omda, qui assure cependant que très probablement de nouvelles conditions seront bientôt annoncées.
« Les discussions avec le FMI ne se sont pas arrêtées » a affirmé mercredi le premier ministre Moustafa Madbouly, dans le cadre d’une conférence de presse tenue mercredi suite à la finalisation d’un accord dans le cadre du programme de la vente d’actifs.
Selon le premier ministre « les messages émis par le PDG du Fonds monétaire international constituent à $etre la meilleure preuve que les deux parties avancent en pleine coordination, selon un objectif général lié à ce que nous avons souligné dès le début. » il a assuré que « Le programme de réforme économique est un programme purement national, et le but de toute coopération entre l'Égypte et le Fonds ou d'autres parties est de réaliser le programme de réforme économique que l'Égypte a adopté et mis en œuvre depuis des années ».
En raison des troubles géopolitiques imposé dans la région, la directrice exécutive du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, avait déclaré pour sa part, plus tôt ce mois-ci, que la FMI « est très susceptible d'augmenter son prêt actuel à l'Égypte en raison des nouveaux fardeaux auxquelles elle est confrontée ».
Georgieva a également suggéré que la priorité du gouvernement devrait être de réduire l'inflation, actuellement à 35 %, plutôt que de manipuler la monnaie. Cela indique que la dévaluation pourrait ne pas se produire aussi rapidement que le prévoyaient certains experts.
De plus, la porte-parole du Fonds monétaire international, Julie Kozak, a déclaré jeudi 7 décembre lors d'une conférence de presse que le Fonds était en pourparlers avec le gouvernement égyptien en vue de fournir un financement supplémentaire dans le cadre du programme actuel.
Elle a ajouté : "Le montant exact du financement fait partie des discussions que les représentants du Fonds monétaire international mènent avec les autorités égyptiennes".
A noter que l’Egypte a acquis la première tranche d'un nouveau prêt du FMI de 347 millions de dollars en décembre. La première revue du programme, qui prépare le terrain pour que l'Égypte reçoive la deuxième tranche du prêt de 3 milliards de dollars, était prévue le 15 mars. Cependant, malgré ses efforts incessants pour remplir ses engagements, l'Égypte a été incapable en 2023, en raison de la situation économique complexe, de remplir les conditions que le FMI avait fixées pour mener le premier et la deuxième revue de l'économie égyptienne pour décaisser des tranches supplémentaires du prêt conformément à l'accord avec le FMI. Ces revus ont été reportées à plusieurs reprises.
L’expert économique assure que « il est devenu indispensable de parvenir à un nouveau calendrier avec l’FMI. L’Egypte travaille actuellement dans plusieurs directions pour s’assurer une devise étrangère. Sa dernière étape était la mise en œuvre de son programme de vente d’actif, auquel a participé le secteur privé » affirme-t-il ajoutant « On parle aujourd’hui d’une probable financement supplémentaire octroyé par la FMI à l’Egypte. Cette étape est surement importante à la lumière des défis persistant sur l’Egypte mais pourra, à mon avis alourdir le fardeau sur l’Egypte mais ne signifie pas qu’elle ne sera pas au point de répondre à ses conditions ». termine-t- il.
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