La roupie indienne. Photo : AFP
Le gouvernement égyptien entame des discussions avec l’Inde concernant l'émission d’obligations en roupies sur les marchés indiens, et ce dans le but de réduire le coût de la dette extérieure et de diversifier les sources et les outils de financement, a révélé, mercredi 20 décembre, le ministre des Finances égyptien, Mohamed Maait.
« Le ministère souhaite diversifier son portefeuille de dette extérieure, en commençant par les obligations vertes, les obligations Panda chinoises et les obligations Samouraï japonaises, en plus d'émettre pour la première fois des obligations souveraines d'une valeur de 1,5 milliard de dollars», a indiqué le ministre, en marge de la cinquième conférence annuelle du journal Hapi, intitulé « Investir dans les capacités latentes».
« Une étude pour émettre des obligations dans les devises des pays du Golfe est en cours pour la période à venir », a indiqué le site saoudien Asharq Bloomberg, citant Maait, soulignant que « cela nécessite une coordination avec des conseillers et des avocats ».
L’Egypte a émis, le 16 octobre, les premières obligations Panda durables au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour un montant de 3,5 milliards de yuans (500 millions de dollars), avec un rendement de 3,5 % par an et sur trois ans, selon un communiqué du ministère des Finances.
Cette émission d’obligations est garantie par des banques internationales, notamment la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB) et la Banque Africaine de Développement (BAD), selon Maait.
De même, L'Egypte a réussi en novembre à réintégrer les marchés japonais, en réalisant sa deuxième émission d'obligations Samouraï pour un montant de 75 milliards de yens (environ un demi-milliard de dollars) de maturité 5 ans avec un rendement de 1,5%, selon le ministre.
Concernant les raisons d'emprunter dans les monnaies de ces pays, Maait a donné l'exemple des obligations Panda chinoises. « Le volume d’importation le plus élevé actuellement vers l’Egypte provient de la Chine. Pourquoi ne pas recourir au marché chinois et emprunter dans leur monnaie pour couvrir les opérations d'importation ? », a-t-il souligné.
L’Egypte vise ainsi à réduire le coût de la dette extérieure, à diversifier les sources, les outils de financement. Elle a également pour objectif d’élargir la base des investisseurs internationaux.
Cette émission intervient dans le but de réduire les émissions de carbone et de promouvoir l’utilisation de sources d’énergies renouvelables et alternatives, notamment l’hydrogène vert, et ce, dans le cadre de sa stratégie nationale sur le changement climatique à l’horizon 2050.
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