Le ministère de l'Electricité et des énergies renouvelables a décidé de suspendre la construction de nouvelles centrales thermiques (fonctionnant au gaz, à la vapeur ou les deux à la fois) et ce jusqu'en 2030, rapporte le site Alarabiya Business.

Le ministère de l'Electricité veut diversifier les sources d'énergie et espère que les énergies renouvelables représenteront plus de 42 % du mix énergétique d'ici 2035.

Cette stratégie repose en grande partie sur le secteur privé à travers plusieurs types de contrats, dont certains ont déjà été signés.

Le ministère entend produire plus de 6 000 MW d’électricité à partir des énergies renouvelables dans les deux prochaines années. Des centrales solaires et éoliennes sont actuellement construites par des entreprises comme Enmea Power, ACWA Power, Siemens et le consortium Toyota-Orascom.

Le ministère de l’Electricité a dressé les scénarios de la consommation énergétique en Egypte durant les six prochaines années afin de se doter de capacités de production correspondantes à la demande. Le ministère considère qu’il ne sera pas nécessaire d'ajouter de nouvelles capacités aux centrales électriques thermiques durant cette période.

Il était initialement prévu de négocier avec des entreprises allemandes, françaises et américaines pour construire de nouvelles centrales thermiques, mais il a été finalement décidé de recourir aux énergies renouvelables sans construire de nouvelles installations.

La capacité nominale totale de la production électrique en Egypte est de 59,4 GW dont 2 843 MW produits à partir des centrales à gaz, 18 170 MW des centrales à vapeur, 32 200 MW des centrales à cycle combiné, 2 831 MW d'hydroélectricité, 1 632 MW d'énergie solaire et 1 632 MW d'énergie éolienne.

Les centrales à cycle combiné représentent la majeure partie de la production électrique (54,3 %), suivies par les centrales à vapeur (30,6 %), les centrales à gaz (4,8 %), l'hydroélectricité (4,8 %), l'énergie solaire (2,8 %) et l'énergie éolienne (2,7 %).

L’Egypte est confrontée à une crise de production électrique en raison du recul des stocks de combustibles, de gaz naturel et de fuel qui sont nécessaires pour alimenter les centrales électriques, et de la hausse de la consommation dans le contexte des vagues de canicule successives qui frappent le pays depuis le début de l’été.

L’Egypte a signé le 17 août deux accords avec les compagnies émiraties Masdar et Infinity Power Holdings afin de produire 200 mégawatts d’électricité à partir des énergies renouvelables dans la région du golfe de Suez.