Archives - Vue aérienne de voitures qui passent au crépuscule dans le port dévasté de Beyrouth, dans l’obscurité pendant une panne de courant. Photo : AFP
Le ministère égyptien du Pétrole doit donner des précisions sur les déclarations du ministre libanais de l’Energie selon lesquelles son pays attend des livraisons de gaz en « à partir de l'Egypte ».
Le ministre libanais de l’Energie, Walid Fayad, a déclaré samedi 17 août lors d’une intervention téléphonique sur la chaîne saoudienne Al-Arabiya, que son pays attendait des livraisons de gaz « à partir » de l’Egypte le 23 août.
« Les générateurs fourniront pendant deux jours de l’électricité à l’aéroport de Beyrouth », a ajouté Fayad.
La compagnie Electricité du Liban (EDL) avait annoncé samedi que le Liban est « plongé dans le noir » après l'arrêt de « la dernière unité opérationnelle de la centrale électrique de Zahrani ».
« La dernière unité opérationnelle de la centrale électrique de Zahrani a cessé de fonctionner en raison de l'épuisement complet des réserves de fuel, ce qui a entraîné une coupure totale du courant sur le territoire », a affirmé le fournisseur public dans un communiqué. « Des installations vitales comme les ports et les aéroports sont affectées », ajoute le texte.
Les autorités égyptiennes n’ont fait aucun commentaire sur les déclarations du ministre libanais. Il est probable que le Liban importe du fuel, et non du gaz naturel, d’Egypte surtout que le pays importe le gaz naturel pour répondre à ses besoins, ce qui explique le terme « à partir de l'Egypte » dans les propos du ministre libanais.
Les centrales électriques libanaises fonctionnent en grande partie au fuel et non pas au gaz naturel. « On parle de gaz naturel alors qu’il s’agit de fuel », a commenté le porte-parole du ministère du Pétrole, Hamdi Abdel-Aziz, contacté par Ahraminfo. Et d’ajouter que le ministère fera une déclaration à ce sujet dans la doirée.
Un communiqué du gouvernement algérien publié dimanche annonce que l’Algérie s'apprête à fournir immédiatement du carburant au Liban pour alimenter les centrales électriques et rétablir le courant dans le pays.
Une crise de longue date
Depuis la crise financière de 2019, le Liban souffre d’une grave pénurie d’électricité.
Les ménages et les entreprises dépendent largement des générateurs et, de plus en plus, des panneaux solaires pour l’énergie, car l’Etat ne fournit que quelques heures d’électricité par jour, selon l’Associated Press.
Les coupures de courant sont l’un des principaux problèmes au Liban. Selon la Banque mondiale, le secteur de l’électricité est à l’origine de la moitié de la dette publique, soit environ 40 milliards de dollars.
Durant les années qui ont précédé l’explosion du port de Beyrouth en 2020, les Libanais vivaient sans électricité jusqu’à 22 heures par jour.
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