Le pasteur autoproclamé Paul Nthenge Mackenzie fait des gestes tout en parlant à d’autres accusés alors qu’il comparaît devant les tribunaux de Malindi à Malindi. Photo : AFP
Le chef d'une secte évangélique apocalyptique kényane est jugé à partir de lundi pour "terrorisme", après la mort de plus de 400 adeptes dans ce qui a été baptisé "le massacre de Shakahola", une affaire qui a choqué le pays et la planète.
Le pasteur autoproclamé Paul Nthenge Mackenzie a comparu devant un tribunal de la ville de Mombasa, grand port de l'océan Indien, aux côtés de 94 coaccusés, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les journalistes ont dû quitter la salle peu après le début de l'audience pour permettre à un témoin protégé de s'exprimer.
Paul Nthenge Mackenzie, arrêté en avril 2023, est accusé d'avoir incité ses adeptes à jeûner jusqu'à la mort pour "rencontrer Jésus".
Lui et ses coaccusés avaient tous plaidé non coupable des accusations de "terrorisme" lors d'une audience en janvier.
Ils sont aussi poursuivis pour meurtre, homicide involontaire, enlèvement, torture d'enfants et cruauté dans des dossiers séparés.
Les restes de plus de 440 personnes ont été exhumés dans un lieu isolé de l'arrière-pays de la ville côtière de Malindi, dans cette affaire.
Les autopsies effectuées sur 100 victimes ont établi que si la plupart sont mortes de faim, certaines, dont des enfants, ont été étranglées, battues ou étouffées.
Selon des documents judiciaires, les organes de certains corps ont été ôtés.
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