Le siège de l’Organisme national de la radio et télévision à Oum Dormane.
L’armée soudanaise a annoncé, mardi 12 mars, avoir repris le contrôle du siège de l’Organisme national de la radio et télévision à Omdourman des mains des Forces de soutien rapide, selon Al-Qahera News.
L’armée avait revendiqué dimanche 10 mars des avancées à Omdourman et une partie de la capitale.
D’autre part, le commandant adjoint de l’armée, Yasser Al-Atta, avait déclaré, dimanche 10 mars sur Telegram, chaîne officielle de l'armée, qu'il ne pouvait y avoir de cessez-le-feu pour le mois de ramadan que si les Forces de soutien rapide respectent leurs engagements pris en mai dernier lors des pourparlers de Jeddah sous médiation saoudienne et américaine.
Les FSR s’étaient engagées à se retirer des zones habitées et des installations publiques, et à ce que leur chef, Mohamed Hamdan Dagalo, ne joue aucun rôle dans la politique ou au sein de l'armée soudanaise à l'avenir.
La guerre entre l'armée soudanaise et les FSR a éclaté à la mi-avril 2023, dans un contexte de transition vers un régime civil après des mois de tensions entre Al-Burhane et Hemetti. Les deux hommes avaient mené un coup d’Etat militaire en octobre 2021 qui a fait dérailler la transition de courte durée au Soudan. Le pays avait connu un soulèvement populaire qui a forcé la destitution du président Omar Al-Bashir en avril 2019. Les combats entre l’armée régulière et les FSR dure depuis 9 mois et a donné lieu à un lourd bilan humanitaire.
Plus de 12 000 Soudanais ont perdu la vie et des milliers ont été blessés. L’ONU estime qu’au moins 7,1 millions de personnes ont été déplacées. L’Organisation internationale pour les migrations a également souligné que près de 300 000 personnes ont fui les combats dans l’Etat d’Al-Jazzira suite à l’invasion des FSR le 18 décembre dernier.
Cet Etat accueille également des milliers de personnes fuyant les affrontements à Khartoum. A plusieurs reprises, le Conseil de sécurité de l’ONU avait appelé les parties en conflit à cesser immédiatement les hostilités et à s’engager en faveur d’une solution négociée.
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