
Antonio Guterres lors de sa participation au sommet du Mouvement des non-alignés à Kampala. Photo : AFP
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a publié sur X samedi « Comment le monde peut-il accepter de ne pas avoir de siège permanent pour l'Afrique au Conseil de sécurité de l'ONU », en ajoutant que le prochain sommet en septembre sera l’occasion « d’envisager des réformes de la gouvernance mondiale et de rétablir la confiance. »
Le chef de l'ONU a déclaré lors de sa participation au sommet du Mouvement des non-alignés à Kampala dimanche 21 janvier que « la principale plateforme mondiale pour résoudre les différends internationaux est paralysée par des divisions géopolitiques qui bloquent les solutions efficaces ».
Guterres avait précédemment déclaré que la plupart des pays membres des Nations unies reconnaissaient la nécessité de réformer cet organe.
Les dirigeants du Mouvement, un groupe de 120 pays, se sont réunis du 19 à 20 janvier dans la capitale ougandaise, dans un contexte de crises climatique et humanitaire ainsi que des tensions géopolitiques, et de conflits qui font rage en Afrique et dans le monde.
Le chef de la diplomatie russe appelait également à élargir le Conseil de sécurité avec des pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine.
Avec ses 54 pays membres et 1,4 milliard d'habitants et en comptera en 2050 plus de 2 milliards, l'Afrique représente 25 % des membres de l'ONU. Cependant, le continent ne dispose que de deux à trois sièges non permanents au Conseil de sécurité, actuellement occupés par le Kenya, la Tunisie et le Niger. L’Afrique plaide pour un rééquilibrage démographique, dans la mesure de sa population.
Les dirigeants africains revendiquent depuis 25 ans un ou plusieurs sièges permanents au sein du Conseil de sécurité. Les potentiels candidats à l'élargissement du Conseil de Sécurité sont l'Afrique du Sud, le Nigeria et l'Egypte.
Une première déclaration avait été faite à Harare en 1997 - deux sièges permanents au Conseil de sécurité, et cinq de membres non permanents. En juillet 2005, les dirigeants africains ont soumis à l’Assemblée générale une proposition commune africaine pour la réforme des Nations unies.
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