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Le retrait des Casques bleus en RDC a commencé : ministre

AFP, Samedi, 13 janvier 2024

UN. Congo
Les forces de maintien de la paix de l’ONU en République démocratique du Congo. Photo: AFP

Le retrait de la mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) «a commencé», a déclaré samedi 13 janvier le ministre congolais des Affaires étrangères, en espérant que le processus serait achevé à la fin de cette année.

Malgré ses inquiétudes sur les violences persistantes dans l'est de la RDC, le Conseil de sécurité des Nations-Unies a lancé en décembre le retrait anticipé et progressif de la Monusco, comme réclamé par Kinshasa.

Depuis des mois, le gouvernement congolais demandait le retrait «accéléré» des Casques bleus présents dans le pays depuis 1999, les jugeant inefficaces pour protéger les civils face aux groupes armés.

Lors d'une conférence de presse conjointe à Kinshasa, le chef de la diplomatie congolaise, Christophe Lutundula et la cheffe de la Monusco, Bintou Keita, ont affirmé leur volonté d’œuvrer pour un retrait «exemplaire» de la force onusienne.

La Monusco, qui compte actuellement quelque 13500 militaires et 2000 policiers, est encore présente dans les trois provinces les plus troublées de l'est congolais, le Sud et le Nord-Kivu ainsi que l'Ituri.

Son retrait doit s'opérer en trois phases et faire l'objet d'une évaluation régulière dont dépendra la poursuite de sa mise en œuvre. La première phase planifie le retrait complet des Casques bleus du Sud-Kivu d'ici fin avril.

L'ONU n'a pas fixé de date limite pour le retrait complet de la Monusco.

Le retrait de la Monusco ne signifie pas «la fin de la guerre», a-souligné M. Lutundula, en évoquant en particulier «l'agression» dont Kinshasa accuse le Rwanda, qui soutient la rébellion du M23 active depuis deux ans dans le Nord-Kivu.

Le cheffe de la Monusco a de son côté rappelé qu'il y avait en RDC «près de 7 millions de déplacés, dont 5,5 millions dans l'Est» qui ont besoin de protection.

C'est un chiffre «faramineux», selon elle, appelant «tous les groupes armés à déposer les armes» pour que «ces personnes puissent rentrer chez elles».

 

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