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Au moins 14 morts dans une attaque sur la ville russe de Belgorod, après des frappes massives en Ukraine

AFP , Samedi, 30 décembre 2023

Ukraine
Moscou a accusé l'Ukrainienne d'une attaque qui a fait quatorze morts, dont deux enfants, et 108 blessés à Belgorod, une ville russe proche de la frontière. Photo: AFP

Moscou a accusé l'armée ukrainienne d'une attaque qui a fait quatorze morts, dont deux enfants, et 108 blessés samedi 30 décembre à Belgorod, une ville russe proche de la frontière, au lendemain de frappes massives ayant tué 39 personnes en Ukraine.

"D'après les dernières informations, 12 adultes et deux enfants sont morts à Belgorod", a indiqué le ministère russe des Situations d'urgence sur Telegram, ajoutant que "108 personnes, dont quinze enfants, ont été blessées".

L'Ukraine mène régulièrement des frappes en Russie, notamment dans les régions les plus proches de son territoire, mais leur bilan est généralement bien moins élevé.

Le ministère de la Défense a assuré que cette attaque ne resterait pas "impunie".

Les forces russes ont réussi à intercepter deux missiles et "la plupart" des roquettes lancées contre la ville, a-t-il ajouté, ce qui a évité un bilan "infiniment plus grave".

Mais plusieurs roquettes et des débris de missiles se sont toutefois abattus sur Belgorod, a-t-il indiqué.

Le président russe Vladimir Poutine a été "informé" de cette attaque sur "des quartiers résidentiels", a affirmé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, selon les agences russes.

Kiev n'a pas encore réagi aux accusations russes.

Plus tôt, le gouverneur de la région de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, avait fait état de la mort de deux enfants lors d'une frappe ukrainienne dans la capitale régionale.

Les autorités n'ont pas précisé si ces victimes étaient comprises dans le bilan communiqué par le ministère, ou s'il s'agissait de frappes distinctes.

Corps sortis des décombres 

L'Ukraine comptait encore ses morts samedi, après des frappes intenses la veille sur plusieurs villes, dont la capitale Kiev.

La vague d'attaques, l'une des plus violentes depuis le début de la guerre il y a bientôt deux ans, a ciblé des immeubles, une maternité ou encore un centre commercial mais aussi des infrastructures industrielles et militaires.

"A l'heure actuelle, on dénombre malheureusement 39 morts" sur l'ensemble du pays, a annoncé samedi 30 décembre  le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ajoutant qu'une centaine de personnes avaient été blessées.

"Près de 120 villes et villages ont été touchés", a-t-il dit, précisant que les opérations de recherches continuaient.

Rien qu'à Kiev, au moins 16 personnes ont été tuées vendredi 29 décembre, d'après l'administration locale.

Des corps continuaient d'être sortis des décombres samedi dans cette ville, où les attaques meurtrières s'étaient faites plus rares ces derniers mois.

Cette attaque a été "la plus importante en termes de victimes civiles", a affirmé samedi le maire de Kiev, Vitali Klitschko, qui a déclaré un "jour de deuil" pour le 1er janvier.

Pour le porte-parole de l'armée de l'air, Iouri Ignat, il s'agissait de "l'attaque de missiles la plus massive" du conflit, à l'exclusion des premiers jours de la guerre.

 Essoufflement de l'aide 

Les frappes russes de vendredi 29 décembre ont provoqué de fermes condamnations internationales, le secrétaire général de l'ONU s'élevant contre des "attaques effroyables".

Ces attaques viennent clore une année difficile pour l'Ukraine, marquée par l'échec de sa contre-offensive estivale et une relance des forces de Moscou, qui ont revendiqué cette semaine la prise de la ville de Marinka sur le front est.

Des nouvelles d'autant plus inquiétantes pour Kiev que l'aide occidentale commence à s'essouffler, en Europe comme aux Etats-Unis, faisant entrevoir le risque d'un assèchement du flot de munitions et de fonds.

Volodymyr Zelensky a lancé un nouvel appel à ses alliés, assurant qu'armer l'Ukraine est "un moyen de protéger des vies".

"Chaque manifestation de la terreur russe prouve qu'on ne peut pas attendre pour apporter de l'assistance à ceux qui combattent", a-t-il plaidé.

Des propos qui font écho à ceux de son homologue américain Joe Biden, qui avait appelé les élus de son pays à "agir sans plus attendre" pour porter secours à Kiev.

Washington vient de débloquer une nouvelle tranche de 250 millions de dollars, la dernière sans un nouveau vote au Congrès, qui refuse pour l'instant d'allouer davantage d'aide.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a lui mis son veto à une nouvelle enveloppe d'aide de l'UE, un problème que les Européens espèrent régler lors d'un sommet début février 2024.

* Article modifié par Ahraminfo

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