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Ethiopie: un groupe armé oromo responsable de la mort "de nombreux civils", selon les autorités

AFP, Dimanche, 03 décembre 2023

Un groupe armé en Oromia, Etat régional le plus vaste et peuplé d'Ethiopie, a attaqué et tué "de nombreux civils", onze jours après la fin sans accord de négociations entre gouvernement et l'Armée de libération oromo (OLA), ont accusé samedi les autorités locales.

Ethiopie
Des miliciens amhara combattant aux côtés de l’armée fédérale contre les forces du Tigré, près de Bahir Dar, en Ethiopie, le 10 novembre 2020. Photo: AFP

Classée "organisation terroriste" par Addis Abeba, l'OLA combat les autorités éthiopiennes depuis sa scission avec l'historique Front de libération Oromo (OLF) en 2018, quand celui-ci a renoncé cette année-là à la lutte armée, à l'arrivée au pouvoir de l'actuel Premier ministre Abiy Ahmed.

L'OLA "a perpétré des actes horribles contre des citoyens pacifiques, tuant brutalement de nombreux citoyens (...) dans la zone d'Arsi", au sud de la capitale, a accusé dans un communiqué le responsable de la communication du gouvernement de l'Oromia, Hailu Adugna, sans donner plus de détails sur le bilan, ni sur la date des attaques.

L'Armée de libération oromo "ne voulant toujours pas revenir à une voie pacifique, elle a poursuivi son action terroriste", a également affirmé M. Adugna, ajoutant que les autorités étaient encore ouvertes aux négociations.

Le 21 novembre, le gouvernement fédéral et l'OLA s'étaient rejetés la responsabilité de l'échec de négociations en Tanzanie visant à mettre fin à cinq ans d'insurrection.

Evalués à quelques milliers d'hommes en 2018, les effectifs de l'OLA ont largement augmenté ces dernières années, même si les observateurs l'estiment insuffisamment organisée et armée pour représenter une réelle menace pour le pouvoir fédéral éthiopien, bien que la capitale soit enserrée par l'Oromia.

La région du peuple oromo s'étend du centre au sud et de l'est à l'ouest sur environ un tiers du territoire éthiopien et abrite environ un tiers des 120 millions d'habitants du 2e pays le plus peuplé d'Afrique.

Elle est minée par des violences aux facettes multiples, rendant la situation extrêmement confuse: s'y mêlent luttes politiques internes, litiges territoriaux et animosités entre communautés, auxquels s'ajoute le développement récent d'un banditisme armé.

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