
Archives : La foule entoure un bus de la Croix-Rouge transportant des prisonniers palestiniens libérés des prisons israéliennes en échange d'otages libérés par le Hamas dans la bande de Gaza, à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Photo : AFP
Les autorités israéliennes ont publié vendredi les noms de 95 détenus palestiniens libérables dès dimanche dans le cadre du premier échange de prisonniers en application de l'accord de trêve avec le Hamas destiné à mettre fin à plus de 15 mois de guerre.
La liste comprend 70 femmes, dont une mineure, et 25 hommes, dont 9 âgés de moins de 18 ans. Selon les informations du ministère, le plus jeune a 16 ans. Sur la liste, seuls sept prisonniers ont été arrêtés avant le 7 octobre 2023, date du début des hostilités déclenchées par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas.
Parmi elles figure Khalida Jarrar, figure du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Arrêtée fin décembre en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, cette sexagénaire et détenue depuis lors sans charge.
"La libération des prisonniers (...) n'aura pas lieu avant dimanche à 16H00" (14H00 GMT), indique un communiqué du ministère de la Justice. Validé par le cabinet de sécurité israélien, mais devant encore être approuvé par le gouvernement, l'accord de trêve à Gaza, censé entrer en vigueur dimanche, prévoit dans une première phase la libération de 33 otages à Gaza en échange de plusieurs centaines de Palestiniens incarcérés par Israël.
Les autorités israéliennes ont pris des mesures pour "prévenir toute manifestation publique de joie" autour de la libération en Israël de détenus palestiniens en échange d'otages à Gaza dans le cadre de l'accord de trêve avec le Hamas, selon un communiqué officiel publié vendredi.
Il y a plus de10.000 Palestiniens dans les prisons d'Israël. L'accord de la trêve permet à la libération de quelques mille prisonniers.
"Le service des prisons israélien se prépare [...] à la libération de détenus" palestiniens conformément aux termes de cet accord auquel le cabinet de sécurité israélien a donné son feu vert dans l'après-midi, indique l'Autorité pénitentiaire dans un communiqué.
Le texte indique que les prisonniers devant être libérés dans la première phase de l'échange, qui durerait 42 jours à compter de dimanche, seront regroupés avant leur élargissement à la prison d'Ofer, en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et au centre de détention Shikma d'Ashkelon (sud d'Israël).
L'accord, obtenu à l'issue d'une médiation du Qatar avec l'aide des Etats-Unis et de l'Egypte, prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023. Et ce, en échange de la libération de centaines de Palestiniens incarcérés dans les prisons israéliens depuis plus de 15 ans.
Le général Kobi Yakobi, chef du service des prisons, "a donné l'instruction pour prévenir toute manifestation publique de joie à Ashkelon et dans d'autres régions d'Israël, que l'escorte [des prisonniers relâchés de] la prison de Shikma ne soit pas assurée par des bus de la Croix-Rouge, mais par des unités spéciales", ajoute le communiqué.
Après le feu vert du cabinet de sécurité, le Conseil des ministres israélien doit se réunir vendredi pour adopter l'accord de trêve et d'échange d'otages à Gaza devant permettre de mettre un terme à plus de 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas.
* Article modifié par Ahraminfo.
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