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Mise à jour: Macron au Liban pour soutenir ses nouveaux dirigeants

AFP (avec Ahraminfo), Vendredi, 17 janvier 2025

Paris organise dans quelques semaines une conférence internationale pour mobiliser des ressources mondiales nécessaires à la reconstruction du pays, dévastée par une crise économique inédite, annonce Macron à Beirut.

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Le président français Emmanuel Macron est accueilli par le nouveau président libanais Joseph Aoun au palais présidentiel de Baabda. Photo : AFP

Le nouveau président libanais rencontre le président français, Emmanuel Macron pour soutenir un déblocage politique qu'il n'avait pu obtenir lors de ses deux visites il y a quatre ans dans la foulée d'une explosion dévastatrice.

Sa visite express de 12 heures coïncide avec celle du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, arrivé jeudi soir à Beyrouth, et il est possible que les deux hommes se voient sur place, selon une source diplomatique française.

Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé la tenue "dans quelques semaines" d'une conférence internationale à Paris pour aider à la reconstruction du pays qui sort d'une guerre avec Israël.

"Depuis le 9 janvier dernier, en plein milieu de l'hiver, le printemps est apparu", a déclaré le chef de l'Etat français à son homologue Joseph Aoun, élu le 9 janvier après plus de deux ans de crise politique.

"Et vous êtes cet espoir. Et le Premier ministre désigné concrétise cet espoir à vos côtés", a ajouté le président français.

"Dès que le président viendra à Paris dans quelques semaines, nous organiserons autour de lui une conférence internationale pour la reconstruction, afin de mobiliser les financements à cette fin", a annoncé Emmanuel Macron.

Il a estimé que "la communauté internationale (devait) anticiper un soutien massif à la reconstruction des infrastructures", au Liban, qui vit depuis cinq ans une crise économique inédite.

Violations israélilennes

Ce déplacement du président français vise à "aider" son homologue Joseph Aoun, élu il y a une semaine après deux ans de vacance à ce poste, et le Premier ministre désigné Nawaf Salam "à consolider la souveraineté du Liban, à assurer sa prospérité et à maintenir son unité", a déclaré l'Elysée.

Le Premier ministre libanais sortant Najib Mikati a de sa part mis l'accent sur les défis actuels du pays, déclarant que Macron comprenait parfaitement la situation du Liban et s'était engagé à soutenir le nouveau gouvernement, a ajouté Mikati, lors d’un entretien à l’arrivée du président français Emmanuel Macron à Beirut. 

 Macron a également souligné l'importance de la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU. 

La France est impliquée dans la surveillance du cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre à la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban.

Mikati a évoqué les violations israéliennes en cours, soulignant que ces violations sont étroitement surveillées. 

 Il a partagé les assurances reçues selon lesquelles les violations cesseraient dans les 60 jours, exprimant l'espoir que ces engagements seraient respectés. 

Pour le moment, le nouveau premier ministre, Nawaf Salam, est engagé dans des consultations délicates pour former son gouvernement mais se heurte encore aux réserves du puissant Hezbollah pro-iranien, incontournable au Liban.

L'Elysée a indiqué jeudi qu'Emmanuel Macron et le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, avaient apporté "tout leur soutien" à la formation d'un "gouvernement fort" lors d'un entretien téléphonique.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé de son côté à la formation rapide d'un gouvernement au Liban, une étape "cruciale" pour la stabilité du pays et de la région après l'élection d'un président.

Emmanuel Macron a souligné dans une interview au quotidien libanais indépendant l'Orient-Le Jour que Paris et Ryad avaient "travaillé ensemble" sur le Liban, ajoutant que "l'élection de Joseph Aoun et la désignation de Nawaf Salam étaient aussi le fruit de ce travail de diplomatie régionale".

Emmanuel Macron s'est réuni dans la matinée avec le chef d'état-major de la force de paix de l'ONU (Finul), le général Jean-Jacques Fatinet, ainsi qu'avec les chefs du mécanisme mis en place sous la houlette de la France et des Etats-Unis pour vérifier l'application du cessez-le-feu arraché par les deux puissances entre l'armée israélienne et le Hezbollah.

"Les choses avancent, la dynamique est positive", sur l'application du cessez-le-feu, a-t-il déclaré à des journalistes à l'issue de la rencontre.

Conformément à l'accord, l'armée israélienne doit se retirer des zones frontalières et l'armée libanaise s'y déployer avant la date butoir du 26 janvier.

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