(De gauche à droite) Anne Grillo, directrice du département Moyen-Orient et Afrique du Nord au ministère français des Affaires étrangères, Gunter Sautter, directeur politique allemand au ministère des Affaires étrangères, Antony Blinken, secrétaire d'État américain, Antonio Tajani, ministre italien des Affaires étrangères, David Lammy, ministre britannique des Affaires étrangères, et Kaja Kallas, haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, posent avant une réunion sur la stabilisation de la Syrie face aux menaces turques contre les forces kurdes dans ce pays, à la Villa Madama, à Rome. Photo : AFP
L'Union européenne pourrait "progressivement" assouplir les sanctions contre la Syrie en cas de "progrès tangibles" des nouvelles autorités, a indiqué la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, vendredi sur le réseau social X.
Kaja Kallas rappelle avoir participé à une réunion à Rome jeudi pour "coordonner les efforts pour la transition en Syrie" avec l'Allemagne, la France, l'Italie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
"Nous avons réaffirmé la nécessité d'un gouvernement inclusif protégeant toutes les minorités", souligne-t-elle. "L'UE pourrait progressivement assouplir les sanctions à condition que des progrès tangibles soient réalisés".
Les ministres des affaires étrangères de l'UE doivent examiner ces possibles assouplissements lors d'une réunion à Bruxelles le 27 janvier.
L'Allemagne et la France y sont favorables, mais l'unanimité des Etats membres est nécessaire.
Les sanctions qui "entravent l'accès à l'aide humanitaire" ou "empêchent le redressement du pays" pourraient être "levées rapidement", avait estimé mercredi le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.
Après 13 ans de guerre, des groupes armés emmenés par la formation radicale islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ont pris le 8 décembre Damas et chassé le dictateur Bachar al-Assad, qui a fui en Russie.
Le gouvernement de transition fait depuis pression pour la levée des sanctions internationales à l'encontre de la Syrie.
Le département du Trésor aux Etats-Unis a annoncé cette semaine qu'il allait assouplir les restrictions affectant les services essentiels.
Mais des responsables américains ont précisé attendre de voir les progrès accomplis avant une plus large levée des sanctions.
Il est peu probable que le gouvernement du président sortant Joe Biden, dans ses derniers jours, soit prêt à retirer les rebelles syriens victorieux du Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de la liste noire américaine du "terrorisme".
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