
Archives : Le ministre des Finances syrien, Mohammad Abazid, a annoncé dimanche que le gouvernement augmentera de 400 % les salaires de nombreux fonctionnaires du secteur public le mois prochain. Photo : AFP
Le Qatar discute avec le nouveau gouvernement syrien de la possibilité de financer une hausse des salaires dans le secteur public en Syrie, après la chute du président Bachar al-Assad, a indiqué jeudi à l'AFP une source diplomatique.
"Des discussions sont en cours, mais un accord doit encore être conclu", a affirmé cette source sous couvert d'anonymat en raison du caractère sensible des discussions.
Le Qatar "se coordonne avec ses alliés et ses partenaires" à ce sujet, a-t-elle ajouté.
La décision prise cette semaine par les Etats-Unis de lever temporairement certaines sanctions imposées à la Syrie de Bachar el-Assad, renversé le 8 décembre par une coalition de factions rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), a ouvert la voie à des financements étrangers.
Contrairement à d'autres pays arabes ces dernières années, le Qatar, qui soutenait l'opposition pendant la guerre en Syrie, n'a pas rétabli de relations diplomatiques avec le pouvoir de Bachar al-Assad.
Après la chute de ce dernier, il a été le deuxième pays, après la Turquie, à rouvrir son ambassade dans la capitale syrienne.
Les Etats-Unis ont annoncé lundi qu'ils allégeaient les sanctions sur certaines activités en Syrie pour les six prochains mois afin de faciliter l'accès aux services de base.
La compagnie nationale d'électricité syrienne a annoncé mardi que le Qatar et la Turquie allaient envoyer deux navires produisant de l'électricité pour y améliorer l'alimentation en énergie.
Des ministres du gouvernement syrien de transition, notamment le chef de la diplomatie Assaad al-Chaibani, ont rencontré dimanche le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani, lors de leur première visite officielle dans le pays du Golfe.
M. Chaibani avait dénoncé les sanctions internationales imposées à son pays, en affirmant qu'elles constituaient un "obstacle à une relance rapide" de l'économie syrienne.
Les Occidentaux ont imposé des sanctions au pouvoir de Bachar al-Assad après la répression d'un soulèvement populaire en 2011, qui a déclenché une guerre ayant fait plus d'un demi-million de morts, provoqué l'exil de millions d'habitants et dévasté le pays.
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