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Les négociations entre Israël et le Hamas reprennent au Qatar vendredi 3 janvier, probables progrès en perspective : médias

Ahraminfo , Vendredi, 03 janvier 2025

Après une impasse, Israël et le Hamas ont confirmé la reprise des négociations vendredi 3 janvier à Doha.

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Un garçon palestinien déplacé se tient dans une tente détruite à la suite d’une attaque israélienne de nuit sur un camp de déplacement improvisé à Mawasi Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza. Photo : AFP

Une délégation israélienne se rend vendredi 3 janvier au Qatar pour négocier un cessez-le-feu et la libération des otages dans la bande de Gaza, a affirmé le bureau du premier ministre Benjamin Netanyahu jeudi 2 janvier. 

La nouvelle a été confirmée par le mouvement palestinien Hamas dans des déclarations au journal Qatari al-Araby al-Jadeed.  

Israël et le Hamas s’étaient mutuellement accusés d’entraver les négociations.  

Le Hamas aurait refusé selon Israël de fournir la liste des noms des otages vivants et susceptibles d’être libérés.

Une délégation du Hamas s'était rendu au Caire mercredi 1er janvier. 

« Netanyahu a autorisé une délégation du Mossad, du Shin Bet et de Tsahal à poursuivre les négociations à Doha », a annoncé vendredi le bureau du premier ministre israélien.  

La chaîne israélienne N12 avait annoncé jeudi que la décision a été prise à la lumière des « progrès réalisés ces derniers jours ».

Des responsables au Hamas ont exprimé leur optimisme quant à l'avancée des négociations. Mousa Abu Marzouk, l’un des dirigeants du Hamas, a déclaré jeudi au quotidien qatari al-Araby al-Jadeed « qu’il y a de bonnes chances que les négociations aboutissent cette fois-ci ».

Un autre responsable du mouvement palestinien, Jihad Taha, a indiqué au même quotidien que la délégation du Hamas avait rencontré des médiateurs égyptiens, qataris et turcs au Caire « afin de surmonter les obstacles et prendre connaissance des conditions posées par la partie israélienne ». Et d’ajouter : « Nous aborderons toutes les questions de manière positive et ouverte ».

Al-Araby al-Jadeed rapporte que les discussions au Caire ont porté sur la possibilité de reporter certaines négociations difficiles jusqu’à la mise en œuvre de la première étape d’un cessez-le-feu.

Le quotidien affirme que la proposition, à laquelle le Hamas aurait donné son accord, serait soumise à la partie israélienne dans une tentative de parvenir à un accord avant l’entrée en fonction du président américain élu, Donald Trump, le 20 janvier.

Les traits de l'éventuel accord 

Le Hamas affirme que tant que les combats se poursuivent, il ne pourra pas fournir une liste des otages vivants. Le Hamas aurait proposé qu’Israël accepte un cessez-le-feu de sept jours pour lui permettre de rassembler les noms d’otages susceptibles d’être libérés dans le cadre d’un éventuel accord.

Aucun otage ne serait libéré pendant ce cessez-le-feu d’une semaine, mais les troupes israéliennes seraient autorisées à rester à Gaza. Les habitants déplacés de Gaza n’auraient, par ailleurs, pas le droit de retourner dans la partie nord de l’enclave palestinienne. Mais il semble peu probable qu’Israël accepte une telle proposition.

Des médiateurs arabes ont déclaré mardi au Wall Street Journal que les négociations étaient dans l’impasse, chaque partie maintenant des exigences que l’autre ne peut accepter. Selon eux, un accord ne sera probablement pas conclu avant la fin du mandat du président américain Joe Biden.

D’après le quotidien américain, Israël aurait exigé que seuls les otages vivants soient libérés dans la première étape d’un accord potentiel, tandis que le Hamas insiste à y inclure les dépouilles de captifs. De plus, le Hamas aurait renouvelé sa demande pour que l’accord conduise à une cessation permanente des combats, une condition qu’Israël rejette catégoriquement.

Mardi soir, Donald Trump a répété son avertissement au Hamas, le sommant de libérer les otages. « Ils ont intérêt à libérer les otages rapidement », a-t-il déclaré.

Israël estime que la pression exercée par Trump pourrait influer sur les négociations. Les responsables israéliens comptent sur lui pour faire comprendre au Qatar et à la Turquie – pays qui accueillent des dirigeants politiques du Hamas – que, faute d’accord, ils paieront le prix.

Selon Israël, 96 des 251 otages enlevés par Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours dans la bande de Gaza, un chiffre qui inclut les dépouilles d’au moins 34 captifs dont la mort a été confirmée par Tsahal.

En novembre 2023, Israël et le Hamas ont convenu de la seule trêve à avoir lieu pendant près de 15 mois de guerre contre Gaza.

La pause d'une semaine a vu la libération de 80 captifs israéliens en échange de 240 Palestiniens détenus par Israël, et la libération de 25 autres captifs, principalement des ouvriers agricoles thaïlandais.

L'armée israélienne affirme que sur les 96 captifs restés à Gaza, 34 sont morts.

L’un des principaux points de discorde dans les négociations depuis la précédente trêve a été l’instauration d’un cessez-le-feu durable.

Une autre question non résolue est la gouvernance de Gaza après la guerre, qui reste très controversée, y compris au sein des dirigeants palestiniens divisés.

Israël a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne permettrait pas au Hamas, qui dirige Gaza depuis 2007, de gouverner à nouveau le territoire assiégé.

Netanyahu a également déclaré qu’il n’accepterait pas un retrait complet des troupes israéliennes de Gaza.

La guerre israélienne contre Gaza a jusqu'à présent tué au moins 45 581 personnes, en majorité des femmes et des enfants, selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza que l'ONU considère comme fiables.

Le Hamas a libéré 105 civils pendant la trêve de novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées avant cette date. Huit otages ont été secourus par l’armée israélienne, et les corps de 38 otages ont été retrouvés, dont trois tués par erreur par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats de Tsahal tués en 2014.

 

 

 

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