Mercredi, 15 janvier 2025
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Le président Assad fuit à Moscou; le chef des rebelles à Damas

Ahraminfo , (avec AFP) , Dimanche, 08 décembre 2024

Le pouvoir de Bachar al-Assad s'est effondré dimanche 8 décembre, en Syrie face à l'offensive fulgurante des groupes armés, qui a mis fin à cinq décennies de règne sans partage de la famille Assad.

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Le chef du groupe islamiste syrien Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui a dirigé une offensive éclair rebelle arrachant Damas au contrôle du gouvernement, Abu Mohammed al-Jolani, s’adresse à une foule à la mosquée emblématique d’Umayyad. Photo : AFP

 

20h 20 : Al-Assad est à Moscou avec sa famille selon plusieurs agences de presse russes TASS et Ria Novosti

 Bachar Al-Assad et sa famille se trouvent à Moscou, ont annoncé plusieurs agences de presse russe, citant une source au Kremlin. « Assad et les membres de sa famille sont arrivés à Moscou. La Russie, sur la base de considérations humanitaires, leur a accordé l’asile », a fait savoir cette source aux agences de presse publiques TASS et Ria Novosti.

18h 31 : Von der Leyen dit l'UE prête à aider à reconstruire une Syrie "qui protège toutes les minorités"

L'UE est prête à aider à reconstruire une Syrie qui protège les minorités après la chute de Bachar el-Assad, a déclaré dimanche la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

"L'Europe est prête à soutenir la sauvegarde de l'unité nationale et la reconstruction d'un état syrien qui protège toutes les minorités", a-t-elle écrit dans un communiqué publié sur X.

18h 18 : Biden va tenir une réunion sur la situation en Syrie

Joe Biden va réunir dimanche ses conseillers pour évoquer la situation en Syrie, a annoncé un porte-parole de la Maison Blanche, après une offensive éclair de groupes rebelles qui a provoqué la chute du régime de Bachar Al-Assad.

"Le président va rencontrer les membres de son équipe à la sécurité nationale pour être tenu au courant des développements de la situation en Syrie", a déclaré sur X Sean Savett, un porte-parole du conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

18h 14 : "Au Kurdistan d'Irak la liesse des réfugiés Syriens

Brandissant l'emblématique drapeau de l'opposition frappé de trois étoiles rouges, des dizaines de Syriens réfugiés au Kurdistan d'Irak ont célébré dimanche la chute du pouvoir autocratique de Bachar al-Assad.

Près de la citadelle pluricentenaire d'Erbil, la capitale du Kurdistan autonome dans le nord de l'Irak, des Syriens en liesse ont effectué quelques pas de dabké, la danse traditionnelle du levant, d'autres ont scandé "un, un, le peuple syrien est un".

17h 55 : Golan: l'armée israélienne impose un couvre-feu dans cinq localités de la zone tampon

L'armée israélienne a imposé dimanche un couvre-feu aux habitants de cinq localités situées dans la zone tampon du Golan, à la lisière de la partie de ce plateau syrien occupé et annexé par Israël. "Pour votre sécurité, vous devez rester chez vous et ne pas sortir jusqu'à nouvel ordre", a enjoint le porte-parole de l'armée pour le public arabophone dans un message publié sur X. L'armée a dit avoir pris le contrôle de cette zone démilitarisée après la chute du président syrien Bachar al-Assad.

17h 54 : Des bâtiments d'organes de sécurité en flammes à Damas après des raids israéliens

Des incendies se sont déclarés dimanche dans des bâtiments d'organes de sécurité à Damas visés par des frappes israéliennes, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Des flammes se sont élevées de la zone abritant notamment les sièges de services de renseignement et un bâtiment d'une branche de la sûreté criminelle a brûlé, selon des journalistes de l'AFP sur place. "Des frappes israéliens ont ciblé un complexe de sécurité à Damas", a indiqué l'OSDH.

17h 10 : Les groupes armés annoncent un couvre-feu à Damas jusqu'à lundi à 05H00 (02H00 GMT)

Les groupes armés ont annoncé un couvre-feu à Damas de dimanche après-midi jusqu'à lundi à l'aube, quelques heures après avoir pris la capitale syrienne aux forces du président Bachar al-Assad. Les factions rebelles emmenées par les islamistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ont déclaré sur leur chaîne Telegram un "couvre-feu à Damas de 16H00 (13H00 GMT) dimanche à lundi 05H00 du matin (02H00 GMT)".

17h 07 : Le chef des rebelles syriens, Jolani, à la célèbre mosquée des Omeyyades à Damas 

Le chef des rebelles syriens, Abou Mohammad al-Jolani, s'est rendu dimanche à la célèbre mosquée des Omeyyades à Damas où il a prononcé un discours, après avoir ravi la capitale aux forces de Bachar al-Assad, selon un photographe de l'AFP sur place. Au moment d'entrer dans la mosquée emblématique située dans la vieille ville de Damas, le chef du groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a été accueilli par une foule qui scandait "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand), selon des vidéos qui circulent dans les médias.

16h 06 : Les talibans "félicitent" le peuple et les groupes armés syriens après la chute d'Assad

Les talibans ont "félicité" dimanche le peuple et les rebelles syriens après la chute du président Bachar al-Assad, disant espérer "une transition du pouvoir menée selon les aspirations du peuple syrien" et la fin des ingérences étrangères. "Nous exprimons l'espoir que le processus de transition du pouvoir sera mené selon les aspirations du peuple syrien, ouvrant la voie à un gouvernement indépendant, servant (le peuple) et islamique", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. "Nous encourageons l'adoption d'une politique étrangère constructive, permettant à la Syrie d'avancer sans ingérence extérieure".

15h 58 : L'Irak appelle à respecter la volonté du peuple syrien

L'Irak a appelé dimanche au "respect" de la volonté du peuple syrien et de l'intégrité territoriale de la Syrie voisine, après la chute du pouvoir du président syrien Bachar al-Assad.

"L'Irak affirme la nécessité de respecter la volonté de tous les Syriens et souligne que la sécurité, l'intégrité territoriale et l'indépendance de la Syrie sont d'une importance capitale", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Bassim Alawadi, dans un communiqué.

15h 38 : Les rebelles islamistes annoncent l'arrivée de leur chef à Damas

Les rebelles islamistes syriens ont annoncé dimanche l'arrivée de leur chef, Abou Mohammad al-Jolani, quelques heures après la chute de la capitale syrienne aux mains de la rébellion armée.

"Le dirigeant Ahmed al-Chareh (vrai nom de Jolani) s'est prosterné et a baisé le sol" à son arrivée à Damas, a annoncé la chaîne Télégram de la coalition rebelle, dirigée par sa formation. 

Sur les images, on peut voir le chef de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), la formation islamiste radicale à la tête de la coalition insurgée, se prosterner sur une pelouse.

"Notre volonté est ferme et notre détermination inébranlable", affirme Abou Mohammad al-Jolani (de son nom de guerre), dans un communiqué diffusé par la télévision officielle syrienne, dont les rebelles ont pris le contrôle. "Nous continuons à oeuvrer avec détermination pour atteindre les objectifs de notre révolution", poursuit-il, "l'avenir est à nous et nous allons vers la victoire".

15h 15 : Selon Netanyahou, Israël serait à l’origine de la chute de Bachar al-Assad

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’est félicité dimanche 8 décembre d’être à l’origine de la chaîne d'événements ayant conduit à la chute de Bachar al-Assad en Syrie, ont rapporté les médias israéliens.

“C'est un jour historique dans l'histoire du Moyen-Orient”, a déclaré Netanyahou lors d'une visite sur le plateau du Golan occupé, à la frontière avec la Syrie.

“C’est le résultat direct des coups que nous avons infligés à l’Iran et au Hezbollah, les principaux partisans du régime d’Assad. Cela a créé une réaction en chaîne dans tout le Moyen-Orient de la part de tous ceux qui veulent se libérer de ce régime oppressif et tyrannique”, a-t-il analysé.

Netanyahou a également prévenu qu'au-delà des nouvelles opportunités qui se présenteraient, ce départ comportait également des risques.

“Nous agissons avant tout pour protéger nos frontières. Cette zone est contrôlée depuis près de 50 ans par une zone tampon déterminée en 1974, l'Accord de séparation des forces. Cet accord s’est effondré et les soldats syriens ont abandonné leurs positions”, a-t-il ainsi encore relevé.

Netanyahou et son ministre de la Défense Israel Katz ont ordonné dimanche à l'armée de s'emparer de la zone tampon.

Par ailleurs, la radio militaire israélienne a cité une source militaire confirmant que l'armée avait pris le contrôle d'un site militaire à Jabal El Sheikh en Syrie, suite au retrait des soldats de l'armée syrienne. Cette source a ajouté qu'Israël se préparait à poursuivre plusieurs jours de frappes en Syrie, prétendument pour empêcher les armes stratégiques d'atteindre les factions armées.

15h 10 : L'Iran dit que sa politique à l'égard de la Syrie sera susceptible d'évoluer, selon la diplomatie

La politique de l'Iran à l'égard de la Syrie est susceptible d'évoluer, a mis en garde dimanche la diplomatie iranienne, après l'entrée à Damas d'une coalition rebelle qui revendique la fuite du président syrien, Bachar al-Assad, allié de Téhéran.

L'Iran "adoptera une approche et des positions appropriées" en fonction "de l'évolution en Syrie et dans la région, ainsi que du comportement des acteurs" sur le terrain, a affirmé dans un communiqué le ministère iranien des Affaires étrangères.

15h 15 : Il faut empêcher la Syrie de "sombrer dans le chaos", prévient le Qatar

Le Qatar a déclaré dimanche qu'il fallait empêcher la Syrie de "sombrer dans le chaos" après la chute de Damas aux mains de rebelles menés par des islamistes radicaux et la fuite du président Bachar al-Assad.

Ce pays du Golfe a déclaré qu'il "suivait de près les développements en Syrie" et souligné "la nécessité de préserver les institutions nationales et l'unité de l'Etat pour l'empêcher de sombrer dans le chaos", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Le Qatar, qui avait soutenu les manifestants descendus dans la rue en 2011 contre le gouvernement syrien, est resté critique de Damas et n'a pas renoué avec lui comme l'ont fait plusieurs pays arabes en 2023.

Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a appelé, dans son communiqué, "toutes les parties à engager le dialogue pour préserver la vie des citoyens", tout en exprimant le "soutien inébranlable du Qatar au peuple syrien et à ses choix".

15h 05 : La Jordanie dit respecter "les choix" des Syriens et appelle à "éviter le chaos" 

Le roi de Jordanie Abdallah II a indiqué que son pays respectait "les choix" des Syriens, appelant le pays voisin à éviter de sombrer dans le "chaos", après la chute dimanche du président Bachar al-Assad.

"La Jordanie se tient aux côtés de ses frères syriens et respecte leur volonté et leurs choix", a indiqué le cabinet royal dans un communiqué, soulignant "la nécessité de préserver la sécurité de la Syrie, de ses citoyens et des acquis de son peuple, et d'oeuvrer avec diligence et rapidité pour imposer la stabilité et éviter tout conflit qui conduirait au chaos".

14h 35 : Une série de frappes israéliennes dimanche sur des sites de l'armée, notamment des dépôts d'armes, près de Damas

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a fait état d'une série de frappes israéliennes dimanche sur des sites de l'armée, notamment des dépôts d'armes, près de Damas, après la prise de la capitale par les rebelles.

"Des frappes israéliennes ont ciblé des positions de la quatrième division de l'armée syrienne près de l'aéroport militaire de Mazzé, notamment des dépôts d'armes", a déclaré le directeur de l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

14h 25 : "L'Etat de barbarie est tombé", se félicite Macron

Le président français Emmanuel Macron s'est félicité dimanche que "l'Etat de barbarie" soit "tombé" en Syrie avec la chute du président Bachar al-Assad, mais il a souligné que la France resterait "engagée pour la sécurité de tous" dans la région. "L'État de barbarie est tombé. Enfin", a salué le chef de l'Etat sur le réseau social X. "La France restera engagée pour la sécurité de tous au Moyen-Orient", a-t-il ajouté, au regard des incertitudes entourant ce changement de régime.

14h 03 : Urgent -  L’Egypte appelle à l’amorce d’un processus politique global en Syrie

L'Egypte suit avec beaucoup d'intérêt le changement en République arabe de Syrie et confirme son soutien à l'Etat et au peuple syriens ainsi qu'à l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie, affirme un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.

“ L’Egypte appelle les parties syriennes à préserver l'Etat et ses institutions, et à faire prévaloir les intérêts suprêmes du pays en débutant un processus politique intégral et global qui permet de s’engager dans une nouvelle phase de consensus et de paix intérieurs.

Dans ce contexte, l'Egypte affirme également qu’elle oeuvre avec ses partenaires régionaux et internationaux pour mettre fin aux souffrances du peuple syrien, permettre le retour en toute sécurité des réfugiés syriens dans leur pays, et rétablir la stabilité méritée par le peuple syrien.

 

13h 52 : Des Syriens se filment dans la maison d'Assad pillée à Damas 

Des dizaines de Syriens sont entrés dans la résidence du président Bachar al-Assad après qu'elle a été pillée, dans un quartier huppé de la capitale Damas, prise par les rebelles, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Des hommes, femmes et enfants parcouraient le bâtiment de six étages, où des documents étaient éparpillés sur les escaliers. Une peinture représentant Assad gisait au sol à l'entrée du rez-de-chaussée, entourée d'un vaste jardin, selon le journaliste.

13h 50 : Le Kremlin affirme qu'Assad a  "démissionné de son poste et quitté le pays"

Le Kremlin a affirmé dimanche 8 décembre, que le président syrien Bachar al-Assad avait "démissionné de son poste" et quitté la Syrie, après l'offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux qui a mis son armée en déroute. "Suite aux négociations entre Bachar al-Assad et un certain nombre de participants au conflit armé sur le territoire syrien, il a décidé de démissionner de son poste présidentiel et a quitté le pays en donnant l'instruction de procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

13 h 40 : Pas de menace pour les bases militaires russe en Syrie

Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré qu’il n'y avait jusqu’à maintenant aucune menace pour ses bases militaires en Syrie, a assuré la chaîne de télévision égyptienne Al-Qahera News. Selon le ministère, Moscou n'a pas participé aux discussions sur le transfert de pouvoir en Syrie et les bases militaires russes en Syrie sont en état d'alerte maximale. La Russie possède une base navale à Tartous, lui offrant un accès à la Méditerranée, et une base aérienne à Hmeimin, au sud-est de Lattaquié.

13h 40 : L'armée libanaise a annoncé renforcer sa présence à la frontière avec la Syrie dimanche 8 décembre. 

"Dans le contexte des développements rapides et des circonstances délicates que traverse la région (...), les unités chargées de surveiller les frontières nord et est ont été renforcées et des mesures de contrôle plus strictes ont été mises en place", a indiqué l'armée libanaise dans un communiqué.

13h 30 : Explosions à l’Ouest de Damas, selon la chaîne égyptienne Al-Qahera News

Selon le correspondant de la chaîne égyptienne Al-Qahera News, de grandes explosions ont été entendues dans le quartier d’Al-Mezzeh à Damas. La presse israélienne a rapporté que des frappes de l’aviation israélienne ont ciblé l’aéroport militaire d’Al-Mezzeh. 

13h 12 : Après la chute d'Assad, Berlin met en garde contre l'arrivée d'autres radicaux

L'Allemagne a affirmé dimanche que la chute du président syrien Bachar al-Assad représente "un premier grand soulagement pour des millions de Syriens" tout en mettant en garde contre l'arrivée d'autres radicaux au pouvoir à Damas.

"Le pays ne doit pas maintenant tomber entre les mains d'autres radicaux, quelle que soit la forme qu'ils prennent. Nous appelons donc les parties à assumer leurs responsabilités envers tous les Syriens", a ajouté dans un communiqué Annalena Baerbock, au lendemain de la fin d'un demi-siècle de règne du clan Assad après une offensive fulgurante des rebelles.

"Cela implique une protection complète des minorités ethniques et religieuses telles que les Kurdes, les Alaouites ou les chrétiens, ainsi qu'un processus politique inclusif qui crée un équilibre entre les groupes", a-t-elle ajouté. "La communauté internationale est également sollicitée pour que la Syrie sorte enfin du cycle de la guerre et de la violence", a poursuivi Mme Baerbock.

13h 10 : Les rebelles syriens contrôlent 80% de la région de Manbij, selon une source sécuritaire turque

Un responsable des services de sécurité turcs déclare à Reuters que les rebelles syriens ont pris le contrôle d'environ 80 % de la région de Manbij, dans le nord de la Syrie, et qu'ils sont proches d’une victoire contre les forces kurdes qui y sont stationnées.

Les insurgés syriens avaient déclaré avoir lancé une attaque contre les forces Kurdes à Manbij, selon une déclaration publiée dimanche mais datée du 7 décembre sur X par le ministère de la Défense du gouvernement intérimaire syrien, rapporte Reuters.

 

13h 05 : La France "salue la chute du régime de Bachar al-Assad", appelle à rejeter l'"extrémisme"

La France "salue la chute du régime de Bachar al-Assad" après "plus de 13 ans d'une répression d'une grande violence contre son propre peuple", a réagi dimanche le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Christophe Lemoine.

Paris "appelle tous les Syriens à l'unité, à la réconciliation, et à rejeter toute forme d'extrémisme", poursuit-il dans un communiqué

 

13h 14 : La Turquie appelle à une transition en douceur en Syrie

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré dimanche 8 décembre que les acteurs internationaux et régionaux devraient assurer une transition en douceur en Syrie après la chute de Damas aux mains des groupes armés et le départ du président Bachar al-Assad. "Nous devons travailler très dur avec le peuple syrien, pas seulement avec la Turquie, mais aussi avec les acteurs régionaux, les acteurs internationaux, pour nous assurer que la période de transition se passe bien et sans heurts, que les civils ne subissent plus de dommages", a souligné Fidan devant le Forum de Doha organisé au Qatar.

12h 55 : La Chine espère que la Syrie "retrouvera la stabilité dès que possible"

Le ministère chinois des Affaires étrangères a espéré dimanche que la Syrie "retrouvera la stabilité dès que possible", après la prise de contrôle de Damas par les rebelles islamistes et la fuite du président Bachar al-Assad.

Pékin "suit de près l'évolution de la situation en Syrie et espère que la Syrie retrouvera la stabilité dès que possible", a écrit le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

"Le gouvernement chinois a activement aidé les citoyens chinois désireux de quitter la Syrie de manière sûre et ordonnée, et a maintenu le contact avec les citoyens chinois restés en Syrie", a déclaré le ministère, qui avait conseillé jeudi à ses ressortissants de quitter la Syrie "dès que possible".

"Nous exhortons les parties syriennes concernées à prendre des mesures pour assurer la sécurité des institutions et du personnel chinois en Syrie", a ajouté le ministère, selon lequel "à l'heure actuelle, l'ambassade de Chine en Syrie tient bon et nous continuerons à fournir une assistance complète aux citoyens chinois qui en ont besoin".

Si la Russie et l'Iran ont été les plus proches soutiens de la Syrie ces dernières années, les liens de Damas avec la Chine se sont renforcés.

La Chine est l'un des rares pays en dehors du Moyen-Orient où M. Assad s'est rendu depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011.

Lors de ce voyage en 2023, le président chinois Xi Jinping et M. Assad ont annoncé un "partenariat stratégique" entre leurs deux pays.

 

 

12h 50 :  Grèce : le drapeau de l'opposition syrienne déployé à la façade de l'ambassade de Syrie

Le drapeau de l'opposition syrienne a été déployé à l'ambassade de Syrie à Athènes dimanche, quelques heures après que les rebelles islamistes de HTS ont déclaré avoir pris Damas.

L'agence de presse ANA a indiqué qu'au moins trois hommes étaient entrés dans l'ambassade et avaient déployé le drapeau, qui pendait du toit du bâtiment. Des policiers sont intervenus, les trois hommes ont été mis en garde en vue, a ajouté la source.

La police n'a pas répondu aux demandes de l'AFP de commenter cette situation.

Un homme a été vu sur un balcon de l'ambassade tenant un portrait d'Assad, criant "dictateur".

12h 30 : Assad "probalement hors de Syrie", selon le ministre turc

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a indiqué dimanche 8 décembre que le président syrien, Bachar al-Assad, se trouvait probablement hors de Syrie après les déclarations des groupes armés selon lesquelles il a fui le pays.Assad est "probablement hors de Syrie", a dit Fidan lors du Forum de Doha, une conférence internationale au Qatar. Il répondait à une question lui demandant où se trouvait le dirigeant syrien et si sa vie était en danger.

12h 20 :  L'ambassade d'Iran en Syrie saccagée

L'ambassade d'Iran en Syrie a été saccagée, a affirmé dimanche 8 décembre la télévision d'Etat iranienne, diffusant à l'appui des images tournées à Damas par la chaîne saoudienne Al-Arabiya.

"Des inconnus ont attaqué l'ambassade iranienne, comme vous pouvez le voir sur ces images diffusées par diverses chaînes" étrangères, a déclaré la télévision d'Etat iranienne, après l'entrée à Damas d'une coalition rebelle qui a annoncé la chute du président Bachar al-Assad, dont l'Iran a été un allié indéfectible.

Les diplomates iraniens en poste à Damas ont pu quitter leur ambassade en Syrie avant "l'assaut" mené par des individus contre la représentation diplomatique, a affirmé dimanche un média iranien.

"Les diplomates iraniens avaient évacué les locaux avant l'assaut mené par des terroristes", a écrit le quotidien anglophone Tehran Times, citant le porte-parole de la diplomatie iranienne Esmaïl Baghaï.

11h 29 : Un « moment décisif » pour la Syrie, selon l’émissaire des Nations Unies

L'émissaire des Nations unies en Syrie, Geir Pedersen, a appelé dimanche 8 décembre, à garder des "espoirs prudents" après la prise de contrôle de Damas par le groupe armée, qu'il a qualifié de "moment décisif" mettant fin à un demi-siècle de pouvoir du clan Assad.

Pedersen a estimé dans un communiqué que les presque 14 années de guerre civile en Syrie ont été "un chapitre noir (qui) a laissé des cicatrices". "Aujourd'hui, nous regardons vers l'avenir avec des espoirs prudents d'ouverture (...) de paix, de réconciliation, de dignité, et d'inclusion pour tous les Syriens".

11h 18 : Israël se déploie dans la zone tampon du plateau du Golan

L'armée israélienne a annoncé dimanche 8 décembre s'être déployée dans la zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest syrien, à la lisière avec la partie de ce plateau occupé et annexé par Israël.

"A la lumière des développements en Syrie et sur la base de (...) la possibilité que des groupes armés pénètrent dans la zone tampon", l'armée y a déployé des forces dans "plusieurs points clés nécessaires à la défense afin d'assurer la sécurité des communautés du plateau du Golan et des citoyens israéliens", indique-t-elle dans un communiqué.

Elle a ajouté ne "pas intervenir" dans les évènements en Syrie où des groupes rebelles avec à leur tête des jihadistes, ont annoncé dimanche la chute du régime de Bachar al-Assad, après une offensive fulgurante lancée le 27 novembre à travers la Syrie.

Samedi, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) avait indiqué que les troupes syriennes s'étaient retirées de leurs positions dans la province de Qouneitra, qui borde le plateau du Golan où, depuis 1974, une zone démilitarisée est surveillée par la force des Nations unies pour l'observation du désengagement (Fnuod).

Un porte-parole de la Fnuod avait fait état "d'individus armés non identifiés dans la zone de séparation, dont une vingtaine sont entrés dans l'une des positions de la mission dans la partie nord de la zone de séparation".

L'armée israélienne a annoncé avoir aidé la force de l'ONU à "repousser" une attaque.

Interrogé dimanche par l'AFP sur les informations des médias libanais selon lesquelles une frappe israélienne a visé un dépôt d'armes dans la province de Qouneitra sur le plateau du Golan, un porte-parole de l'armée a déclaré ne pas faire de "commentaire".

Israël a conquis une partie du Golan sur la Syrie lors de la guerre israélo-arabe de 1967 avant d'annexer ce territoire en 1981. Cette annexion n'est pas reconnue par l'ONU.

En 2014, la Fnuod avait dû abandonner ses positions dans la partie syrienne du Golan, quand des groupes rebelles et des jihadistes de l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda s'étaient emparés du secteur. Ces derniers avaient pris graduellement plusieurs zones de Qouneitra, dont le passage entre la partie syrienne du Golan et la partie du plateau occupée par Israël.

Quarante-cinq Casques bleus fidjiens de la Fnuod avaient été pris en otage après des combats entre l'armée et les rebelles avant d'être libérés au bout de deux semaines.

 

5h 51 : Le Premier ministre prêt à « coopérer » avec les prochains dirigeants

Le Premier ministre syrien Mohamed al-Jalali s'est dit prêt à coopérer avec tout nouveau "leadership" choisi par le peuple, précisant qu'il serait dimanche 8 décembre dans ses bureaux au siège du gouvernement pour toute procédure de "passation" de pouvoir.

"Ce pays peut être un pays normal, construisant de bonnes relations avec ses voisins et avec le monde (...) mais cette question sera du ressort de tout leadership que choisira le peuple syrien, et nous sommes prêts à la coopération et à lui apporter toutes les facilités possibles", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur son compte Facebook.

De son côté, le commandant de Hayat Tahrir al-Sham, HTS, qui dirige l'offensive des groupes armés ayant pénétré dans la capitale syrienne, a appelé ses combattants à ne pas s'approcher des institutions publiques à Damas, qui restent sous contrôle de l'ex-Premier ministre jusqu'à une "passation officielle".

"Après 50 ans d'oppression sous le pouvoir du (parti) Baas, et 13 années de crimes, de tyrannie et de déplacements (forcés), (...) nous annonçons aujourd'hui la fin de cette période sombre et le début d'une nouvelle ère pour la Syrie", indiquent des messages partagés par la coalition des groupes armés sur l'application Telegram.

5h 55 : A la télévision publique, le groupe armé islamiste HTS annonce la chute de Bachar al-Assad

Ils ont dit avoir libéré tous les prisonniers "injustement détenus" et appelé à sauvegarder les biens de l'Etat syrien "libre".

Les rebelles avaient annoncé plus tôt sur Telegram "la fuite" de Bachar al-Assad et proclamé "la ville de Damas libre".

"La Syrie est à nous, elle n'est pas à la famille Assad", scandaient des groupes armés qui circulaient dans des rues de Damas, tirant en l'air.

Les soldats de l'armée syrienne se débarrassaient à la hâte de leur uniforme, en sortant du siège de l'état-major sur la place des Omeyyades, ont raconté à l'AFP des habitants.

5h 22 : Damas « libéré de la tyrannie », selon HTS

Les groupes armés entrent à Damas et annoncent la "fuite" de Bachar al-Assad. Ils appellent les Syriens exilés à l'étranger à rentrer dans une "Syrie libre" et proclament que Damas est "libéré de la tyrannie".

La coalition de groupes armés menée par HTS, un groupe issus de l'ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda, a effectué en une dizaine de jours une avancée particulièrement spectaculaire, capturant les grandes villes d'Alep et Hama avant d'annoncer dans la nuit de mardi à mercredi avoir pris le contrôle de Homs, troisième ville du pays, et être entrée dans la capitale Damas.

Elle a notamment profité du retrait dans plusieurs régions des forces gouvernementales face à l'offensive qu'elle a lancée à la surprise générale le 27 novembre à partir de la province d'Idleb, son fief dans le nord-ouest syrien, malgré des raids aériens menés avec l'allié du régime, la Russie, et des opérations au sol contre les secteurs insurgés.

Au sud de la capitale, près de la frontière jordanienne, les forces armées syriennes ont également perdu le contrôle de la ville de Deraa, berceau du soulèvement de 2011, au profit de forces locales, selon l'OSDH.

Sur un autre front, dans la province de Deir Ezzor (est), les forces syriennes se sont retirées de territoires sous leur contrôle et les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, s'y sont déployées.

Avec l'appui militaire de la Russie, de l'Iran et du Hezbollah, le pouvoir dirigé par Assad avait repris en 2015 une grande partie du pays et en 2016 la totalité d'Alep, dont la partie est avait été prise en 2012 par les rebelles.

Un cessez-le-feu instauré en 2020, parrainé par Ankara et Moscou, avait ramené un calme précaire dans le nord-ouest.

La guerre civile en Syrie, a fait environ un demi-million de morts.

5h 01 : Bachar al-Assad a quitté la Syrie, assure une ONG

Le président syrien, Bachar al-Assad, a fui la Syrie dimanche 8 décembre, selon une ONG, face à la pression des rebelles qui mènent une offensive fulgurante et ont annoncé être entrés dans la capitale Damas, où des tirs nourris ont été entendus.

Depuis le début de leur offensive le 27 novembre dans le nord-ouest de la Syrie, les groupes armés ont conquis rapidement plusieurs grandes villes clés et avaient annoncé viser Damas menaçant de faire chuter le président syrien.

"Assad a quitté la Syrie via l'aéroport international de Damas avant que les membres des forces armées et de sécurité ne quittent" le site, a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

L'AFP n'était pas en mesure dans l'immédiat de confirmer de source officielle où se trouve le président qui dirige la Syrie depuis vingt-quatre ans.

"Nos forces ont commencé à entrer dans Damas", avait déclaré peu avant sur Telegram le groupe armé Hayat Tahrir al-Sham, à la tête d'une coalition de groupes armés soutenus par la Turquie. Des habitants de la capitale ont déclaré à l'AFP avoir entendu des tirs nourris.

3h 55 : L’armée aurait reçu l’ordre de se retirer de l'aéroport 

Selon des sources de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), l'ordre a été donné aux officiers et aux soldats des forces gouvernementales de se retirer de l'aéroport international de Damas.

Avant ce retrait, le président Bachar al-Assad a pu quitter la Syrie via l'aéroport de Damas, selon l'ONG basée à Londres et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Les rebelles ont aussitôt annoncé avoir pris la prison de Sednaya à Damas, symbole des pires exactions des forces du président Assad, et en avoir libéré les détenus.

Le Hezbollah libanais, soutien clé du pouvoir de Bachar al-Assad, a retiré parallèlement ses forces de la périphérie de Damas et de la région de Homs (ouest de la Syrie), selon l'OSDH.

Le mouvement libanais Hezbollah "a demandé ces dernières heures à ses combattants de se retirer de la région de Homs, certains se dirigeant vers Lattaquié (côte ouest de la Syrie, ndlr) et d'autres vers la région du Hermel au Liban", a indiqué l'ONG à l'AFP, en précisant que "les combattants du Hezbollah avaient également quitté leurs positions autour de Damas".


Les Syriens signent une victoire éclair alors qu’ils célèbrent l’arrivée des combattants de l’opposition à Damas, en Syrie​. Photo : AP

 

 

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