L'agence officielle libanaise ANI a indiqué que deux journalistes avaient été blessés mercredi 27 novembre par des tirs israéliens alors qu'ils couvraient le retour d'habitants dans le sud du pays après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël.

"Les forces de l'ennemi israélien dans la ville de Khiam ont ouvert le feu sur un groupe de journalistes qui couvraient le retour des habitants et le retrait israélien de la ville, blessant deux personnes", a indiqué l'ANI.

Le journaliste vidéo Abdelkader Bay a déclaré à l'AFP qu'il était en reportage à Khiam avec deux autres journalistes lorsque des coups de feu ont été tirés et qu'il a été blessé avec son collègue.

Cette ville, située dans le sud du Liban où Israël avait lancé une opération terrestre fin septembre, a été le théâtre de violents affrontements ces derniers jours entre l'armée israélienne et le Hezbollah.

"Nous avons vu des gens inspecter leurs maisons et en même temps nous avons entendu le bruit des chars qui se retiraient", a déclaré Bay, ajoutant que l'autre journaliste blessé devait être hospitalisé.

"Alors que nous filmions, nous avons réalisé qu'il y avait des soldats israéliens dans un bâtiment et, soudain, ils nous ont tiré dessus", a-t-il ajouté.

"Il était clair que nous étions des journalistes", a-t-il ajouté.

Bay ainsi qu'un photographe, Ali Hachicho, qui se trouvait parmi le groupe de journalistes, ont indiqué avoir vu un drone dans la zone avant que des coups de feu ne soient tirés.

Hachicho a indiqué avoir repéré des soldats israéliens à proximité. "Quand j'ai porté la caméra à mon oeil, j'ai entendu le bruit des balles entre nos pieds", a-t-il dit.

Plus tard dans la journée, l'armée israélienne a annoncé une restriction, dans la nuit à venir, des mouvements de la population dans le sud du Liban, quelques heures après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.