Une voiture passe à côté d’un pont piétonnier effondré et d’un bâtiment détruit qui ont été touchés par une frappe aérienne israélienne à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. Photo : AP
L'armée libanaise a annoncé mercredi 20 novembre la mort d'un militaire dans une attaque israélienne dans le sud du Liban, au lendemain d'une frappe sur une de ses positions dans laquelle trois soldats ont été tués.
"Un soldat est décédé des suites de ses blessures après que l'armée israélienne a visé un véhicule de l'armée" dans un secteur frontalier du sud, a annoncé l'armée libanaise sur le réseau social X.
Mardi soir, l'armée libanaise avait annoncé la mort de trois soldats dans une frappe israélienne visant leur position à Sarafand, une localité côtière à une quarantaine de km de la frontière. Huit autres personnes ont été blessées dans cette frappe, notamment des civils qui se trouvaient à proximité, selon le ministère de la Santé.
Ces frappes interviennent alors que l'armée israélienne mène de violents combats dans des secteurs frontaliers du sud, où elle a lancé une offensive terrestre le 30 septembre.
L'Agence nationale d'information (ANI, officielle) a rapporté "de violents affrontements" et ajouté que les forces israéliennes tentaient de "progresser vers les collines de Kfarchouba" sous une intense couverture de l'artillerie et de l'aviation.
Le Hezbollah a de son côté assuré mardi soir qu'il continuait de repousser la progression des forces israéliennes, notamment vers l'importante bourgade de Khiam, à quelque six km de la frontière. La guerre au Liban ont fait plus de 3.540 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis qu'Israël a déclenché fin septembre une campagne massive de bombardements et une offensive terrestre.
Hezbollah a revendiqué une trentaine d'attaques depuis mardi contre des forces israéliennes et des positions de l'armée, dans le sud du Liban et le nord d'Israël.
Ces affrontements interviennent alors que l'émissaire présidentiel américain, Amos Hochstein, poursuit mercredi ses entretiens à Beyrouth dans le but de parvenir à un cessez-le-feu avec Israël. « Une solution pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah au Liban est à portée de main » a déclaré Amos Hochstein.
L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.
En visite mardi à Beyrouth, Hochstein, émissaire spécial de Joe Biden, a fait état d'"une réelle opportunité de mettre fin à ce conflit".
"Ce sont les parties qui doivent décider" la fin des hostilités, a-t-il dit après avoir rencontré Nabih Berri, allié du Hezbollah et chargé de mener les négociations. "C'est désormais à portée de main", a ajouté l'émissaire, qui s'est aussi entretenu avec Mikati et le général Joseph Aoun, commandant en chef de l'armée libanaise.
"La situation est en principe bonne", a pour sa part affirmé Berri au quotidien saoudien Asharq Al-Awsat, basé à Londres, précisant que les représentants libanais et américain devaient régler "certains détails techniques" avant le départ de Hochstein.
Selon lui, ce dernier a assuré "s'être coordonné avec les Israéliens sur un projet" d'accord.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a cependant averti lundi soir qu'Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas d'accord de cessez-le-feu.
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