L'occupation israélienne poursuit "sa guerre génocidaire" contre le peuple palestinien et "commet des violations (des droits de l’homme, ndlr) au Liban avec le soutien des Etats-Unis", a déclaré le Président palestinien Mahmoud Abbas à l'ouverture du sommet de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) tenu à Riyad lundi 11 novembre.
« Le Conseil de sécurité devrait suspendre l'adhésion d'Israël aux Nations Unies à moins que celui-ci ne cesse son agression contre le peuple palestinien », a-t-il ajouté. Selon M. Abbas, l'agression israélienne doit également prendre fin, l'assistance humanitaire doit être garantie à Gaza, et les initiatives visant à scinder Gaza et la Cisjordanie doivent être rejetées.
Abbas a insisté sur l'importance de soutenir la coalition internationale lancée à Riyad et qui vise à établir l'Etat de Palestine, ainsi qu’à obtenir son adhésion pleine et entière à l'ONU.
Le dirigeant a également souligné la nécessité de développer des mécanismes pour permettre au gouvernement palestinien de gérer la bande de Gaza sous l'autorité de l'Etat de Palestine et de l'Organisation de libération de la Palestine.
De son côté, le prince héritier et dirigeant de facto de l'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a appelé, au cours de son discours, au cessez-le-feu à Gaza et au Liban.
« Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités, en mettant immédiatement un terme aux attaques israéliennes contre nos frères de Palestine et du Liban », a déclaré le prince héritier qui a accusé Israël de commettre un « génocide » dans la bande de Gaza.
Mohammed ben Salmane a également appelé Israël à respecter la souveraineté de l'Iran et à s'abstenir d'attaquer son territoire.
Pour sa part, le Premier ministre du Liban Najib Mikati a affirmé qu'une crise « sans précédent » menaçait l'existence de son pays, à l’intérieur duquel plus de 1,2 millions de personnes ont été contraintes de se déplacer selon lui.
« Plus de 3 200 martyrs, dont plus de 775 enfants, et plus de 4 000 blessés ont été dénombrés à la suite des offensives israéliennes contre le Liban », a-t-il ajouté.
Pour le président syrien Bachar al-Assad, « il est essentiel de travailler à garantir au peuple palestinien ses droits légitimes au sein d'un Etat souverain ».
Al-Assad a estimé que l’arrêt des massacres israéliens était une priorité immédiate.
Le roi Abdallah II de Jordanie a lui déclaré qu’il était impossible de justifier « l'échec mondial » pour stopper l'agression israélienne contre Gaza.
« Nous devons intensifier nos efforts pour briser le blocus de Gaza, mettre fin à la catastrophe humanitaire et stopper l'escalade en Cisjordanie », a-t-il poursuivi, soulignant qu'il était nécessaire de résoudre la question palestinienne sur la base de la solution à deux Etats pour garantir la stabilité dans la région.
Le chef de l’Etat turc Recep Tayyip Erdoğan a assuré que l'objectif d'Israël était d'étendre les colonies à Gaza et d’éradiquer la présence palestinienne en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.
« Il est crucial de prendre des mesures immédiates à l'encontre des responsables des crimes de génocide en Palestine, conformément au droit international et à la Charte des Nations unies », a-t-il appelé en ajoutant qu’il était impératif d'imposer des embargos sur les armes à Israël, et d'arrêter le commerce avec Israël.
Lors de ce sommet conjoint de la Ligue arabe, qui regroupe 22 pays, et de l'OCI, qui comprend plus de cinquante Etats musulmans, les participants ont discuté "de l'agression israélienne continue dans les territoires palestiniens et au Liban", a indiqué l'agence officielle saoudienne SPA.
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