Le mouvement palestinien Hamas a démenti samedi 9 novembre les nouvelles cirulant selon lesquelles le Qatar aurait accepté d’expulser les responsables du mouvement de Doha à la demande des Etats-Unis, tout en soulignant que ces informations étaient sans fondement.

« Le mouvement n'a reçu aucune demande de quitter le Qatar », a indiqué un responsable du Hamas, d'après le site CNN Arabia. 

Cette déclaration intervient en réaction aux propos d'une source diplomatique disant que le bureau du Hamas à Doha n'avait "plus de raison d'être" et que le Qatar a retiré sa médiation entre Israël et le Hamas après des mois d'efforts infructueux pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza.

Le site CNN Arabia a également publié les déclarations d’un haut responsable de Hamas  qualifiant ces informations comme une « tactique de pression ».

Il a également souligné que des allégations similaires avaient déjà circulé, il y a quelques mois, sans preuves.

Plus tôt vendredi soir, un haut responsable de l'Administration américaine a confirmé que les Etats-Unis avaient informé le Qatar que la présence du mouvement Hamas à Doha n'était « plus acceptable » après avoir rejeté la dernière proposition concernant les otages à Gaza, a publié l'AFP. 

De son coté, le Qatar a fait savoir à l'administration américaine samedi 9 novembre que « le pays serait prêt à s'engager à nouveau dans la médiation lorsque les deux parties (...) démontreront une volonté sincère de revenir à la table des négociations », a indiqué une source diplomatique sous le couvert de l'anonymat.

La source a aussi "informé les Israéliens et le Hamas que tant que les deux camps refusent de négocier un accord de bonne foi, le Qatar ne pourra pas continuer à jouer le rôle de médiateur. 

Avec les Etats-Unis et l'Egypte, le Qatar avait mené une médiation entre le Hamas et Israël dans le conflit actuel. Les négociations avaient abouti à une trêve en novembre 2023 qui avait duré une semaine et avait permis la libération d'otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Depuis, de nombreux tours de négociations ont eu lieu sans aucun résultat.

Le pays du Golfe abrite le bureau politique du mouvement palestinien depuis 2012.

En avril, le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, avait déclaré que le Hamas restera à Doha tant que sa présence est « utile et positive pour la médiation ». 

Pourtant, le premier ministre qatari, Cheikh Mohame ben Abdelramane Al Thani, avait affirmé que son pays « procédait à une réévaluation globale de son rôle de médiateur », alimentant ainsi les sépculations sur un éventuel départ du Hamas du Qatar.