Le Premier ministre libanais Najib Mikati a déclaré jeudi que les appels de l'armée israélienne à évacuer des zones au Liban avant de les bombarder étaient un "crime de guerre supplémentaire" commis par Israël.
"Les menaces proférées par l'ennemi israélien contre les civils libanais leur demandant d'évacuer des villes entières et de les déplacer (..) sont un crime de guerre supplémentaire s'ajoutant à la série de crimes commis par l'ennemi", a déclaré M. Mikati dans un communiqué, en appelant "à une intensification de la pression sur Israël pour qu'il mette fin à son agression".
Une série de raids a visé jeudi al-Hawch, aux abords de la ville côtière de Tyr dans le sud du Liban, selon un photographe de l'AFP, à la suite de l'appel israélien à évacuer plusieurs villages du sud du pays.
De nombreux habitants, dont des réfugiés palestiniens du camp de Rachidieh près de Tyr, avaient quitté la zone plus tôt après l'appel israélien à l'évacuation, selon l'Agence nationale libanaise d'information Ani.
Jeudi, l’armée d’occupation israélienne a annoncé de nouveaux ordres d’évacuation pour les habitants de Baalbek, Ain Bourdai et Durres, dans l’est du Liban, et a ordonné aux habitants de 10 villages du sud du Liban d’évacuer immédiatement et de se diriger vers le nord de la rivière Awli, en prévision du bombardement de ces zones.
Un enfant tué chaque jour
Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) a averti jeudi que la guerre israélienne a bouleversé "la vie des enfants" au Liban, où au moins un enfant a été tué chaque jour depuis près d'un mois.
"Depuis le 4 octobre, au moins un enfant est tué chaque jour et dix autres sont blessés", a indiqué l'organisation dans un communiqué.
Elle a ajouté que "des milliers d'autres enfants qui ont survécu physiquement à des mois de bombardements continus (...) souffrent désormais d'une grave détresse psychologique en raison de l'escalade de la violence et du chaos autour d'eux".
*Article modifié par Ahraminfo.
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