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Le ministère de la Santé de Gaza dénonce le traitement "inhumain" de cadavres par l'armée israélienne

AFP , Jeudi, 26 septembre 2024

Gaza
Les gens transportent certains des 88 corps qui, selon le ministère palestinien de la santé, sont entrés dans la bande de Gaza un jour plus tôt pour être enterrés dans une fosse commune à Khan Yunis. Photo : AFP

Le ministère de la Santé de la bande de Gaza, a accusé jeudi l'armée israélienne de traiter les corps exhumés de manière "inhumaine", affirmant qu'elle avait rendu des dizaines de cadavres de Palestiniens sans les documents nécessaires à leur identification.

Les dépouilles rendues mercredi par l'armée israélienne sont arrivées "sans aucune donnée ou information susceptible d'aider à les identifier", note le communiqué du ministère de la Santé.

Le ministère a appelé les institutions internationales à se saisir de la question, fustigeant "les procédés de l'occupation israélienne, qui consistent à exhumer des tombes et à voler des corps, et les renvoyer dans Gaza dans des conditions contraires à l'éthique".

L'armée israélienne récupère régulièrement des corps à Gaza pour déterminer s'ils font partie des 251 otages capturés par le Hamas le 7 octobre 2023.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a rejeté ces accusations.

Elle a ajouté que "les corps dont il est établi qu'ils ne sont pas ceux d'otages sont restitués avec dignité et respect".

Un photographe de l'AFP a vu jeudi une foule rassemblée autour des corps alors qu'ils étaient déchargés d'un camion, enveloppés dans une bâche bleue, avant d'être enterrés dans une fosse commune sur un terrain de la municipalité de Khan Younès.

Hicham Mhanna, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge, a déclaré que l'organisation n'avait pas participé au transfert des corps car ils n'étaient pas accompagnés de documents d'identification.

"La Croix-Rouge a refusé de participer à la réception des corps parce qu'elle n'était pas conforme aux protocoles", a déclaré M. Mhanna, assurant ne "disposer d'aucune information pour les identifier".

"Nous insistons sur le droit de toutes les familles à recevoir des informations sur leurs proches et à organiser des cérémonies d'enterrement dans le respect de la dignité humaine", a-t-il poursuivi.

Au moins 41.534 personnes ont été tuées près d'un an après le début de la guerre à Gaza, selon le ministère palestinien de la Santé, des chiffres jugés fiables par l'ONU.

*Cet article a été modifié par Ahraminfo

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