
Des secouristes se précipitent sur les lieux d'une frappe aérienne israélienne qui a ciblé le village d'Abbasiyeh, dans le sud du Liban. Photo : AFP
Les nouvelles frappes israéliennes contre des cibles du Hezbollah au Liban, au lendemain de bombardements meurtriers qui ont fait plus de 550 morts et provoqué la fuite de dizaines de milliers de personnes, ont porté l'inquiétude à son comble dans la région comme dans le monde.
Voici les premières réactions alors que l'Assemblée générale des Nations unies s'ouvre à New York.
- A l'ONU, le président américain Joe Biden a mis en garde mardi contre une "guerre généralisée" au Liban qui "n'est dans l'intérêt de personne", et estimé qu'il fallait conclure un accord de cessez-le-feu à Gaza.
"Il est maintenant temps pour les parties de finaliser ses termes, de ramener les otages chez eux et d'assurer la sécurité d'Israël et de Gaza, libres de l'emprise du Hamas", a-t-il ajouté.
- Lui aussi devant l'Assemblée générale des Nations unies, le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé Israël "d'entraîner toute la région dans la guerre".
"Qu'attendez-vous pour arrêter les massacres qui entraînent toute la région dans la guerre ?", a-t-il lancé aux dirigeants du monde entier réunis à New York.
- La Chine s'est dite "profondément choquée par le grand nombre de victimes causées par ces opérations militaires" et a fait part de son opposition "aux violations de la souveraineté et de la sécurité du Liban", lors du point presse régulier du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Lin Jian.
- La Russie a dit craindre la "déstabilisation complète" du Proche-Orient et a condamné les frappes israélienne : "Il s'agit bien sûr d'un événement potentiellement extrêmement dangereux" et "cela nous inquiète au plus haut point", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov.
- L'Iran, allié du Hezbollah, a estimé que le mouvement islamiste ne pouvait "pas rester seul" face à Israël, ni "s'opposer seul à un pays qui est défendu, soutenu et approvisionné par les pays occidentaux, les pays européens et les Etats-Unis", dans un entretien de son président Massoud Pezeshkian à la chaîne américaine CNN, traduit du persan à l'anglais.
- Pour l'Espagne, "ce que nous craignions, à savoir l'extension de la guerre au Liban, est déjà là", a déclaré son ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, sur la chaîne espagnole La Sexta.
"Désormais, nous devons tous appeler un chat un chat. Nous devons dire que la guerre doit être arrêtée. Le droit international et le droit humanitaire international doivent être respectés et les victimes protégées", a-t-il ajouté.
"Le Hezbollah, n'ayons pas peur des mots, nous mène directement à l'Iran. Nous devons comprendre la gravité du moment et nous montrer à la hauteur", a encore dit M. Albares, appelant à la "désescalade".
- La Jordanie a exprimé son "soutien absolu au Liban" et, dans un appel téléphonique avec le Premier ministre libanais Najib Mikati, le roi Abdallah II a mis en garde contre l'escalade israélienne, en soulignant "la nécessité d'unir les efforts internationaux pour l'arrêter avant que la région ne soit entraînée dans un guerre régionale totale", selon un communiqué du Palais.
- L'Irak a "fermement condamné l'agression ayant visé le peuple libanais". Son président Abdel Latif Rachid a réclamé "une prise de position à l'international" pour "stopper les agressions qui feraient glisser la région vers de dangereux scénarios ne profitant à personne".
- Le Qatar, qui joue un rôle clé dans les efforts pour obtenir une trêve à Gaza, a "condamné avec la plus grande fermeté l'agression israélienne au Liban" qui selon lui "met la région au bord du gouffre et l'expose à davantage de tensions".
- Les Emirats arabes unis ont manifesté "leur profonde inquiétude". Leur chef de la diplomatie a appelé à "renforcer les efforts internationaux visant à mettre fin au conflit".
- L'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR) s'est dite mardi "gravement préoccupés par la grave escalade des attaques dont nous avons été témoins hier. Des dizaines de milliers de personnes ont été forcées de quitter leurs maisons hier et cette nuit, et leur nombre ne cesse d'augmenter", lors d'un point de presse à Genève.
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