Les ministres arabes des Affaires étrangères ont insisté mardi 10 septembre, sur la nécessité de mettre fin à la guerre à Gaza, lors des travaux de la 162e session ordinaire du Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau ministériel, tenue au Caire. 

« Je le dis franchement, les grandes puissances ne semblent pas vouloir exercer de pression sur l'occupant et ne se montrent pas capables de mettre fin à cette violence et cette brutalité », a souligné le Secrétaire-Générale de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit.

Il a ajouté « il a fallu plusieurs mois pour que certains pays réclament un cessez-le-feu. Lorsque l'ampleur des crimes a été reconnue et que la demande de mettre fin à la guerre a été faite, il était déjà trop tard... l'agresseur avait réalisé qu’il était au-dessus de la loi et de toute contestation ».

Les chefs de la diplomatie arabes ont examiné les derniers développements de la situation dans la bande de Gaza et les principales questions régionales et internationales, ainsi que les relations des pays arabes avec les blocs régionaux et internationaux.

Les travaux du Conseil se sont déroulés en présence du haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, du Commissaire général de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, ainsi que de la Coordonnatrice principale de l'action humanitaire et de la reconstruction pour Gaza, Sigrid Kaag.

« La crise à Gaza n'affecte pas que les Palestiniens, elle nous touche tous », a indiqué Lazarini, ajoutant que les Palestiniens à Gaza subissaient une catastrophe humanitaire sur tous les plans.

« Les scènes de destruction à Gaza que nous voyons à la télévision ne reflètent pas la réalité, qui est beaucoup plus grave », a lancé de son côté, Sigrid Kaag.

« Il est impératif de mettre une fin immédiate aux hostilités à Gaza et de parvenir à un accord pour l'échange des otages » a-t-elle ajouté.

Vendredi prochain, une réunion est prévue à la capitale espagnole, Madrid, entre des pays arabes et européens pour promouvoir la solution de deux Etats au sein de l’Onu, a déclaré Aboul-Gheit.