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Les Emirats, deuxième pays à accepter un ambassadeur du gouvernement taliban afghan

AFP , Vendredi, 23 août 2024

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Le personnel de sécurité des talibans monte dans une voiture pour célébrer le troisième anniversaire des talibans. Photo : AFP

Les Emirats arabes unis ont accepté les lettres de créance d'un ambassadeur du gouvernement taliban afghan, ont indiqué des responsables, devenant ainsi le deuxième pays à le faire après la Chine.

"Le monde reconnaît les défis auxquels l'Afghanistan a été confronté ces dernières années", a déclaré un responsable émirati dans un communiqué transmis à l'AFP jeudi en fin de journée.

"La décision d'accepter les lettres de créance de l'ambassadeur d'Afghanistan réaffirme notre détermination à contribuer à la construction de ponts pour aider le peuple afghan", a-t-il ajouté.

Une entreprise émiratie, GAAC, gère les aéroports afghans depuis le retrait des forces américaines d'Afghanistan et le retour au pouvoir des talibans en 2021.

L'acceptation de l'ambassadeur peut être considérée comme une victoire par les autorités talibanes, qui restent largement isolées sur le plan international et ne sont pas reconnues par les Nations unies en raison de leur application ultra-rigoriste de la loi islamique.

Les Emirats arabes unis sont l'un des trois pays, avec le Pakistan et l'Arabie saoudite, à avoir reconnu l'ancien gouvernement taliban, renversé lors de l'invasion des Etats-Unis en 2001.

Ils sont l'un des rares pays à accueillir une présence diplomatique des talibans, avec l'Iran, le Pakistan, l'Ouzbékistan, le Turkménistan et le Kazakhstan. Le Nicaragua a nommé un ambassadeur non résident en Afghanistan en juin.

La semaine dernière, le président émirati, cheikh Mohamed ben Zayed Al Nahyane, a rendu visite au Premier ministre afghan, Mohammad Hassan Akhund, qui était soigné dans un hôpital émirati.

En juin, il avait accueilli le ministre afghan de l'Intérieur, Sirajuddin Haqqani, recherché par les Etats-Unis qui offrent une récompense de 10 millions de dollars pour toute information permettant de l'arrêter. Il est soupçonné d'être impliqué dans l'attentat en 2008 contre un hôtel de Kaboul qui avait fait six morts parmi lesquels un citoyen américain.

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