Pour son neuvième voyage dans la région depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre, Blinken a annoncé qu'il était "temps d'y arriver".
"C'est un moment décisif, c'est probablement la meilleure, peut-être la dernière occasion de ramener les otages chez eux, d'obtenir un cessez-le-feu et de mettre tout le monde sur la voie d'une paix et d'une sécurité durables", a déclaré Blinken lors de sa rencontre à Tel-Aviv avec le président israélien, Isaac Herzog.
Pour son neuvième voyage dans la région depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza le 7 octobre, Blinken a ajouté qu'il était "temps d'y arriver".
"C'est aussi le moment de s'assurer que personne ne fait quoi que ce soit qui pourrait faire dérailler le processus", a-t-il ajouté.
"Nous travaillons pour nous assurer qu'il n'y a pas d'escalade ni de provocations ni aucune action qui pourrait d'une manière ou d'une autre nous éloigner de cet accord ou élargir le conflit à d'autres endroits ou augmenter son intensité", a poursuivi Blinken.
Le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer dans la journée le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a averti qu'il s'agissait "peut-être de la dernière" chance de parvenir à un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, après plus de dix mois de guerre.
Herzog, dont le rôle est principalement protocolaire, a affirmé de son côté que les Israéliens voulaient le retour "le plus tôt possible" des otages
"Il n'y a pas de cause humanitaire plus grande que celle du retour de nos otages", a-t-il dit.
Netanyahu et le Hamas s'accusent de faire échouer un accord
Alors que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken rencontre lundi les principaux dirigeants israéliens pour tenter de débloquer le processus en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, qu'Israël et le Hamas s'accusent mutuellement de faire échouer.
Arrivé dimanche en Israël, le chef de la diplomatie américaine doit notamment s'entretenir avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le président Isaac Herzog.
Blinken espère convaincre "toutes les parties" de conduire un accord "sur la ligne d'arrivée", a expliqué un représentant américain l'accompagnant, après son arrivée à Tel-Aviv.
Washington espère mettre fin à plus de dix mois d'un conflit dévastateur, qui ternit le bilan du président sortant Joe Biden et que l'Iran et ses alliés menacent de transformer en embrasement régional.
Dimanche, Netanyahu a appelé à "diriger la pression sur le Hamas" et "non vers le gouvernement israélien", dénonçant un "refus obstiné" du mouvement palestinien de conclure un accord, après deux jours de négociations à Doha entre la partie israélienne et les médiateurs américain, qatari et égyptien.
Joe Biden a toutefois jugé dimanche soir qu'une trêve à Gaza était "toujours possible" et a assuré que les Etats-Unis "n'abandonnaient pas" leurs efforts.
Les Etats-Unis, qui viennent d'approuver une vente d'armes de 20 milliards de dollars à leur allié israélien, ont soumis vendredi lors des pourparlers à Doha une nouvelle proposition de compromis.
- "Refus d'un retrait total" de Gaza
Le Hamas a rejeté cette proposition, jugeant qu'elle "répond aux conditions posées par Netanyahu, en particulier son refus d'un cessez-le-feu permanent et d'un retrait total de la bande de Gaza".
Le mouvement, qui n'a pas participé aux négociations au Qatar, dénonce notamment "l'insistance" israélienne à maintenir des troupes à la frontière de Gaza avec l'Egypte et de "nouvelles conditions sur le dossier" des prisonniers palestiniens susceptibles d'être échangés contre des otages retenus à Gaza.
Le mouvement palestinien demande l'application du plan annoncé fin mai par M. Biden, et appelle les médiateurs à "obliger l'occupation (Israël, ndlr) à mettre en oeuvre ce qui a été convenu".
Ce plan prévoit dans une première phase une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et de la libération d'otages enlevés et dans sa deuxième phase, notamment un retrait total israélien de Gaza.
Netanyahu a dit maintes fois vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.
-"Les chars se rapprochent"
Pour Washington, un cessez-le-feu aiderait à éviter une attaque de l'Iran et de ses alliés contre Israël, après leurs menaces de riposter à l'assassinat, imputé à Israël, du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran le 31 juillet, et à celui du chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, tué la veille dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
Sur 251 personnes enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza dont 39 déclarées mortes par l'armée.
L'offensive israélienne dans la bande de Gaza assiégée a fait au moins 40.099 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, qui ne détaille pas le nombre des civils et des combattants tués.
Elle a provoqué un désastre humanitaire dans le territoire palestinien dévasté et menacé de famine selon l'ONU. La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants y ont été déplacés.
Parallèlement aux efforts diplomatiques, l'armée israélienne maintient la pression militaire sur le Hamas à Gaza et y poursuit ses bombardements et son offensive terrestre.
Dimanche, la Défense civile à Gaza a fait état de 11 morts dans des frappes à Jabalia (nord) et Deir al-Balah (centre).
"Ces femmes et ces enfants font-ils partie de la résistance?", s'emporte Ahmed Abou Kheir, témoin d'un bombardement qui a tué une mère et ses six enfants dans leur appartement à Deir al-Balah.
L'AFPTV a vu des Palestiniens fuir par tous les moyens un camp de fortune dans la région de Khan Younès, après que des chars israéliens ont pris position à proximité.
"Les chars se rapprochent de nous, ça nous fait très peur, on ne sait vraiment pas où aller", a déclaré Lina Saleha, une femme de 44 ans.
En Cisjordanie occupée, où la guerre à Gaza a intensifié les violences, un vigile israélien a été tué dimanche par un "terroriste", selon l'armée, dans une colonie juive voisine d'un village palestinien où un raid de colons avait fait un mort.
"Plus de 10.000 Palestiniens ont été arrêtés depuis le début de la guerre" dans ce territoire palestinien occupé, selon l'ONG palestinienne Club des prisonniers.
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