Quelque 2.250 juif ont pénétré à l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem occupée sous la protection de la police israélienne. Photo : AFP
Accompagnés du ministre d'extrême droite, Itamar Ben Gvir et d’un membre de la Knesset, 2250 colons et extrémistes israéliens ont pénétré mardi 13 août sur le site hautement sensible de l'esplanade de la Mosquée d’Al-Aqsa à Jérusalem-Est. Ils y ont hissé le drapeau israélien. Située dans la ville sainte de Jérusalem, la mosquée d’Al-Aqsa, annexée par Israël depuis 1976, est considérée comme le troisième lieu saint de l'Islam. Le ministre israélien la Sécurité nationale, colon d'extrême droite habitué à des provocations, s'est filmé sur le site à l'occasion de la commémoration juive annuelle appelant à « battre » le Hamas plutôt qu'à négocier avec le mouvement palestinien.
L'administration jordanienne des Biens religieux musulmans à Jérusalem a annoncé que la police israélienne a empêché les fidèles palestiniens d’entrer dans la mosquée d’Al-Aqsa parallèlement aux incursions des colons.
« C’est une agression contre notre peuple et une violation des lieux saints musulmans », a déclaré pour sa part le Hamas.
La police israélienne a déployé plusieurs de centaines de soldats pour sécuriser la vieille ville, notamment les alentours de la mosquée d’Al-Aqsa. Les procédures d'entrée des fidèles musulmans à l’esplanade de la mosquée ont été renforcées.
L’Agence de presse palestinienne Wafa a rapporté que des groupes présumés du « Temple » ont appelé hier, lundi, leurs partisans à participer à une chaîne humaine autour du Vieux Mur de Jérusalem à la veille de la commémoration d’une fête juive.
En vertu d'un statu quo décrété après l’occupation de Jérusalem-Est par Israël en 1967, les non-musulmans peuvent se rendre sur l'esplanade de la Mosquée à des heures précises, sans y prier, une règle de moins en moins suivie par certains juifs.
Le lieu est administré par la Jordanie mais son accès est contrôlé par les forces de sécurité israéliennes.
Mardi, la police israélienne a imposé des restrictions à l'entrée à al-Aqsa, a déclaré à l'AFP un responsable du Waqf. « Ben Gvir supervise la judaïsation de ce lieu saint hautement sensible (...) au lieu de respecter les traités internationaux sur le statu quo avec la Jordanie », a-t-il ajouté.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé une « escalade », des « provocations » et une « violation du droit international ».
Ben Gvir a évoqué la guerre qui oppose Israël au Hamas depuis plus de dix mois dans la bande de Gaza, affirmant qu'il fallait « gagner cette guerre, et non pas aller à Doha et au Caire pour négocier (…) Nous devons les battre, les mettre à genoux, nous pouvons battre le Hamas », a encore martelé Ben Gvir.
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