L'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a déclaré, mardi 13 août, que le monde ne fait pas assez d'efforts pour lutter contre la plus grande crise de déplacement au Soudan, où la faim, la maladie et les inondations aggravent la souffrance des populations déjà accablées par le conflit, selon l'agence Reuters.

Mohamed Refaat, qui dirige la mission de l'OIM au Soudan, a déclaré lors d'une conférence de presse que l'organisation n'avait reçu que 21 % du soutien nécessaire pour fournir l'aide essentielle aux Soudanais.

Selon lui, environ une personne sur cinq a été déplacée à l'intérieur du Soudan et 2,3 millions de personnes ont fui le pays en traversant les frontières.

Cette situation a été aggravée par des inondations généralisées qui ont provoqué le déplacement de plus de 20 000 personnes depuis le mois de juin dans 11 des 18 Etats du Soudan. Des infrastructures essentielles ont été emportées par les eaux, ce qui entrave encore l’acheminement de l’aide humanitaire vitale.   

Les conditions humanitaires au Soudan sont parmi les pires au monde.

Un financement urgent est nécessaire pour aider ceux qui ont encore désespérément besoin de nourriture, d’abris, d’eau et de services de santé, selon l’OIM.

La guerre au Soudan oppose depuis avril 2023 l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Elle a fait des dizaines de milliers de morts, et provoqué une crise humanitaire majeure, poussant le pays au bord de la famine, selon l'ONU.