Des personnes et des sauveteurs enlèvent le corps d’une personne tuée dans une attaque israélienne sur une école de la ville de Gaza. Photo : AFP
Plusieurs pays ont annoncé, samedi 10 août, leur condamnation de la frappe israélienne qui a ciblé l'école Al-Tabéïne, servant d'abri à environ 250 personnes déplacées, dont une majorité de femmes et d'enfants, selon le ministère palestinien de la Santé.
Selon la Défense civile palestinienne, cette frappe, qui a fait au moins 100 morts et des dizaines de blessés, est parmi la plus meurtrière depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre.
Plusieurs pays arabes, européens et institutions internationales ont déclaré leurs fermes condamnations :
Le Qatar
Le Qatar, un des trois médiateurs (avec l’Egypte et les Etats-Unis) entre Israël et le Hamas, a demandé une « enquête internationale urgente ».
Le ministère des Affaires étrangères a réclamé dans un communiqué « l'envoi d'enquêteurs indépendants de l'ONU afin de mener des investigations sur le ciblage continu par les forces d'occupation israéliennes d'écoles et d'abris pour les personnes déplacées ».
L’Union européenne
Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, s'est dit « horrifié » par la frappe israélienne meurtrière sur une école à Gaza.
« Horrifié par les images d'une école de Gaza servant d'abri, touchée par une frappe israélienne, qui aurait fait des dizaines de victimes palestiniennes. Au moins 10 écoles ont été ciblées ces dernières semaines. Il n'y a pas de justification à ces massacres », a écrit Josep Borrell sur X.
La Turquie
La Turquie a dénoncé samedi un « nouveau crime contre l'humanité », a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
« Israël a commis un nouveau crime contre l'humanité en massacrant plus d'une centaine de civils qui avaient trouvé refuge dans une école », écrit le ministère, qui dénonce, « une fois de plus », la volonté du premier ministre Benjamin Netanyahu "de saboter les négociations sur un cessez-le-feu ».
« Les acteurs internationaux qui ne prennent pas de mesures pour arrêter Israël se rendent complices de ces crimes », ajoute le ministère turc.
Le Royaume-Uni
« Israël doit se conformer au droit humanitaire international », a déclaré le chef de la diplomatie, David Lammy, sur X. « Nous avons besoin d'un cessez-le-feu immédiat pour protéger les civils, libérer tous les otages et mettre fin aux restrictions sur l'aide », a-t-il ajouté.
La Jordanie
Le ministère jordanien des Affaires étrangères et des expatriés a condamné les violations israéliennes continues du droit international et du droit humanitaire international.
Selon le communiqué jordanien, la frappe intervient dans l'absence d'une ferme position internationale pour mettre fin à l’agression israélienne et l’obliger à respecter le droit international et à cesser ses massacres, sa destruction et une catastrophe humanitaire sans précédent.
L’Iraq
« Les attaques israéliennes montrent le mépris israélien envers le droit international, le droit humanitaire international et les initiatives internationales visant à mettre fin à l’agression contre Gaza », a indiqué le communiqué du ministère iraqien des Affaires étrangères.
L’Arabie saoudite
« Il faut arrêter les massacres collectifs à Gaza où le peuple vit une catastrophe humanitaire sans précédent », a indiqué le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué publié sur son compte officiel X.
Le royaume a également dénoncé « l’inaction » de la communauté internationale pour demander des comptes à Israël.
Le Hamas
Le Hamas a dénoncé, dans un communiqué, un « crime horrible » et une « dangereuse escalade ».
Cette frappe menée à l'aube « a visé une école bondée, où se trouvaient des personnes déplacées, pendant la prière du matin », a ajouté le communiqué.
« Il s’agit d’une confirmation claire de la poursuite sioniste de sa guerre d’extermination contre notre peuple palestinien en ciblant systématiquement et à plusieurs reprises des civils non armés dans les centres de déplacement et les quartiers, et en commettant les crimes les plus odieux contre eux », conclut le Hamas.
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