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Une délégation soudanaise à Jeddah pour discuter de la participation du gouvernement aux pourparlers de Genève

AFP , Vendredi, 09 août 2024

Khartoum
Archives : Des personnes à bord d'un camion quittent la capitale soudanaise Khartoum. Photo : AP

 

Une délégation soudanaise est arrivée à Jeddah vendredi pour discuter avec les médiateurs américains des conditions de la participation du gouvernement soudanais aux pourparlers de cessez-le-feu prévus à Genève le 14 août, ont annoncé les autorités soudanaises et un diplomate soudanais.

"Le gouvernement soudanais a décidé d'envoyer une délégation dirigée par le ministre des Mines, Mohammed Abou Namo pour discuter avec les Etats-Unis de leur invitation aux négociations qui se tiendront le 14 août" en Suisse, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Fin juillet, Washington avait invité l'armée et les paramilitaires à ces pourparlers en vue d'un cessez-le-feu.

La délégation est arrivée dans la ville saoudienne de Jeddah "pour discuter avec des officiels américains des conditions de la participation du gouvernement aux discussions de Genève", a confirmé pour sa part à l'AFP un diplomate soudanais basé en Arabie saoudite.

Si les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l'armée pour le pouvoir au Soudan, ont rapidement accepté l'invitation, le ministère des Affaires étrangères, loyal à l'armée, avait alors affirmé "vouloir davantage de discussions" avant d'y répondre.

Pour toute initiative de paix "l'Etat soudanais doit être reconnu, invité et consulté", avait encore martelé fin juillet le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane.

"Nous ne déposerons pas les armes tant que nous n'aurons pas purgé ce pays de tous les conspirateurs et de tous les rebelles", avait-il juré.

Les pourparlers de Genève, coparrainés par l'Arabie saoudite, incluront l'Union africaine, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'ONU en tant qu'observateurs, avait précisé Washington.

"Il ne s'agit pas d'une initiative onusienne, mais nous accueillons favorablement toutes les initiatives qui peuvent aider à résoudre la crise au Soudan", a indiqué vendredi une porte-parole des Nations-unies basée à Genève, Alessandra Velluci.

Le Soudan est plongé depuis avril 2023 dans une guerre opposant l'armée aux FSR du général Mohammed Hamdane Daglo.

Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué une crise humanitaire majeure.

De précédents cycles de négociations menés à Jeddah avaient échoué.

La guerre a contraint plus de onze millions de personnes à fuir à l'intérieur du pays et au-delà des frontières, selon l'ONU, a ravagé les infrastructures et a poussé le Soudan au bord de la famine.

Les deux camps ont été accusés de crimes de guerre pour avoir visé délibérément des civils.

Depuis le début de la guerre, l'armée et les FSR ont aussi été accusées de pillages et d'entrave à l'aide humanitaire, ainsi que d'avoir presque détruit un système de santé déjà fragile.

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