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Emirats: plus de 100 personnes devant la justice pour "atteinte à la sécurité de l'Etat"

AFP , Vendredi, 09 août 2024

Émirats
Archives : Un drapeau des Émirats arabes unis. Photo : AFP

Plus de cent membres d'un gang présumé doivent être jugés prochainement à Abou Dhabi pour des faits criminels et pour "atteinte à la sécurité de l'Etat", ont annoncé vendredi les autorités des Emirats arabes unis.

Le procureur général, Hamad Saïf Al-Shamsi, a ordonné ce procès devant la cour d'appel d'Abou Dhabi pour "plus de cent personnes formant ce gang", a rapporté l'agence officielle WAM.

Elles seront poursuivies pour "avoir formé une organisation criminelle connue sous le nom du gang +Bahloul+" qui est soupçonné de blanchiment d'argent et d'extorsion, a ajouté l'agence.

Ces personnes sont accusées de "s'être livrées à des activités illégales, d'avoir accumulé des fonds illicites et d'en avoir distribué le produit entre eux".

Les membres du gang présumé, dont les nationalités n'ont pas été précisées, seront jugés aussi pour avoir "menacé la sécurité de l'Etat, l'ordre public et la paix sociale", selon WAM.

La date exacte de leur procès n'a pas été précisée.

En juillet, 57 Bangladais ont été condamnés à de lourdes peines de prison pour avoir manifesté sur le territoire émirati en solidarité avec le mouvement de contestation déclenché début juillet au Bangladesh.

Les Emirats, une fédération pétrolière du Golfe composée de sept émirats et peuplée principalement d'étrangers, interdit les manifestations ainsi que toute critique à l'encontre des dirigeants ou les discours "susceptibles de créer ou d'encourager l'agitation sociale".

Le 10 juillet, 43 Emiratis ont été condamnés à la prison à vie pour des faits de "terrorisme", à l'issue d'un procès de masse vivement critiqué par les experts des Nations unies et les groupes de défense des droits humains. Dix autres personnes ont été condamnées à des peines de 10 à 15 ans de prison pour les mêmes motifs.

Des critiques du gouvernement et des militants des droits humains figuraient parmi les 84 accusés traduits devant la Cour d'appel fédérale d'Abou Dhabi, dont la plupart sont en prison depuis un procès similaire contre 94 personnes en 2013.

 

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