Les discussions entre les deux parties en guerre au Soudan et un émissaire de l'Organisation des Nations unies (ONU) "sont une première étape encourageante", a indiqué l'émissaire onusien à quelques heures de la fin des rencontres.

L'émissaire, le diplomate algérien Ramtane Lamamra, "est encouragé par la volonté des délégations de dialoguer avec lui sur des questions cruciales liées à la situation au Soudan, sur lesquelles il recherche la coopération nécessaire des parties belligérantes", a indiqué une porte-parole de l'ONU, Alessandra Vellucci, lors d'un point de presse à Genève.

L'envoyé personnel pour le Soudan du secrétaire général de l'ONU "compte désormais sur les parties pour traduire rapidement leur volonté de dialoguer avec lui en progrès tangibles sur le terrain, tant dans la mise en œuvre des accords existants que par d'éventuels engagements unilatéraux", a-t-elle ajouté, précisant que le diplomate restait en contact avec les différents protagonistes.

Les combats font rage au Soudan depuis le 15 avril 2023, opposant l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), menés par le général Mohammed Hamdane Daglo, ancien numéro deux du pouvoir militaire.

Les discussions de Genève, qui impliquent des experts humanitaires, sécuritaires et militaires des deux parties devaient être centrées notamment sur l'aide humanitaire et la protection des civils.

M. Lamamra a rencontré alternativement l'une et l'autre délégation. Les discussions se sont déroulées du 11 au 19 juillet à Genève dans un total huis clos et sans accès aux délégations.

Il y a eu une vingtaine de sessions, a précisé Mme Vellucci.

Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de plus de 10 millions de personnes, selon l'ONU.

Quelque 25,6 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population du Soudan, sont actuellement confrontées à "une insécurité alimentaire aiguë", a indiqué fin juin un rapport appuyé par l'ONU.