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Forum en Libye: recherche d'une "nouvelle stratégie" face à la crise migratoire

AFP , Mercredi, 17 juillet 2024

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Le Forum sur les migrations à travers la Méditerranée du 17 juillet, qui rassemble les gouvernements africains et européens et vise à formuler une "nouvelle stratégie pour les projets de développement dans les pays de départ". Photo : AFP

Une conférence sur les migrations s'est ouverte à Tripoli mercredi 17 juillet en présence de dirigeants ou représentants de 28 pays méditerranéens et africains, afin d'établir un cadre "stratégique" face à la crise de l'immigration irrégulière.

"Nous avons une responsabilité morale" envers ces populations qui "traversent le désert et la mer" au péril de leur vie, a assuré le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah, en ouverture du Forum sur les migrations trans-méditerranéennes (TMMF).

Il a prôné "une nouvelle stratégie pour des projets de développement" dans les pays d'origine afin de freiner ces flux migratoires car "on ne peut résoudre cette crise qu'à la racine".

La Libye, située à 300 kilomètres des côtes italiennes, est, avec la Tunisie, l'un des principaux pays de départ en Afrique du Nord pour des milliers de migrants, en majorité d'origine subsaharienne, cherchant à rejoindre clandestinement l'Europe.

"La Libye s'est retrouvée prise entre les pressions de refoulements (des pays) européens et le désir de migration" des Africains, selon Dbeibah dont le pays miné par les divisions et violences depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi peine à retrouver une stabilité sécuritaire.

 Dbeibah a réitéré le refus de "tout projet d'installation définitive" des migrants en Libye alors que le ministère de l'Intérieur a récemment évoqué la présence de "près de 2,5 millions d'étrangers" en Libye (sur 7 millions d'habitants) dont "70 à 80% entrés de manière illégale".

La Libye a été accusée à plusieurs reprises par des ONG et organisations internationales d'abus à l'encontre des migrants, dont des "meurtres, disparitions forcées, tortures, esclavage, viols".

Présente à Tripoli, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a appelé à combattre "avec une approche multilatérale" le trafic d'êtres humains, "l'un des réseaux criminels les plus puissants au monde".

Mme Meloni a dénoncé des organisations qui "décident de qui a le droit ou non de vivre dans nos pays", estimant que "l'immigration illégale est l'ennemie de la migration légale".

La dirigeante d'extrême droite a défendu l'octroi par son gouvernement de dizaines de milliers de permis de séjour "avec des quotas élargis pour les pays qui nous aident à lutter contre les trafiquants d'êtres humains".

Entre le début de l'année et le 16 juillet, l'Italie a recensé l'arrivée de 30.348 migrants de Méditerranée centrale, en baisse de 61% sur un an, avec 17.659 personnes parties de Libye (-39% sur un an) et 11.001 de Tunisie (-75,74%), selon le ministère de l'Intérieur.

 Meloni a également mis en avant "le Plan Mattei" consistant dans des investissements en Afrique, selon une approche de "coopération à parité" pour "résoudre les problèmes des deux parties". Elle a souhaité que le plan italien soit "complété par d'autres initiatives" au niveau européen et du G7.

 

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