Une jeune Palestinienne est réconfortée à l’hôpital al-Awda du camp de réfugiés de Nuseirat après le bombardement militaire israélien de l’UNRWA. Photo : AFP
Les négociations indirectes en vue d'un cessez-le-feu restent elles bloquées. Dimanche, un dirigeant du Hamas a dit que le mouvement palestinien suspendait sa participation aux pourparlers après les "massacres de l'ennemi", mais souligné être "prêt" à y revenir si Israël montrait une "volonté sérieuse" d'aboutir.
Malgré le lourd bilan humain et l'aggravation de la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza où quelque 2,4 millions d'habitants sont assiégés par Israël depuis plus de neuf mois, la guerre ne connaît pas de répit.
Mercredi, deux Palestiniens ont été tués dans des bombardements israéliens à Rafah (sud), a indiqué une source médicale au lendemain de la mort de 57 personnes dans cinq frappes qui ont notamment ciblé une école administrée par l'ONU et abritant des déplacés ainsi qu'un camp à Nousseirat (centre), selon la Défense civile dépendant du Hamas.
L'armée a dit avoir visé "des terroristes se servant d'une école à Nousseirat".
Devant l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir el-Balah (centre), Meqdad, un déplacé, pleure la mort de son fils de 18 mois dans une frappe sur Nousseirat.
"Je lui ai donné à manger et dès qu'il s'est endormi j'ai fermé la porte de la chambre. Et il y a eu la frappe. Nous ne sommes que des déplacés, nous n'avons rien à voir avec quoi que ce soit", lance-t-il le corps de son fils dans ses bras.
Plusieurs enfants blessés dans une autre frappe à Nousseirat ont été transportés dans cet hôpital, selon des images de l'AFP. Devant l'établissement, des corps gisent au sol enveloppés dans des couvertures. Des proches pleurent ou récitent la prière des morts.
Alors que l'ONU affirme qu'aucun lieu n'est sûr à Gaza, des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés plusieurs fois depuis le début de la guerre. Beaucoup s'abritent dans des écoles, dans des cours de dispensaires ou d'hôpitaux.
L'armée a affirmé avoir mené 25 frappes ces dernières 24 heures à Gaza. Elle a fait état de trois roquettes tirées du nord de Gaza vers Sderot dans le sud d'Israël et de bombardements de représailles sur l'origine des tirs.
Elle a ajouté avoir ciblé des "structures militaires" dans le territoire palestinien, dont Rafah.
La guerre à Gaza a fait jusqu'à présent 38.713 morts, en majorité des civils, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Catastrophe humanitaire
Alertant quasi quotidiennement sur la catastrophe humanitaire à Gaza, plusieurs ONG imputent l'arrêt de l'entrée de l'aide à l'insécurité due à la guerre. D'après elles, 50% des foyers sont classés en situation "urgente" pour risque de famine dans le nord du territoire.
Dans un rapport mercredi, Human Rights Watch a accusé des groupes armés palestiniens de Gaza d'avoir commis "des centaines" de crimes de guerre durant l'attaque du 7 octobre. Le Hamas a rejeté ces accusations.
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