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Gaza bombardée, des "progrès" dans les discussions de trêve selon Biden

AFP , Vendredi, 12 juillet 2024

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Des personnes déplacées récupèrent des articles du complexe de construction endommagé de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans le voisinage d’Al-Sinaa, à l’ouest de Gaza. Photo : AFP

L'armée israélienne bombarde vendredi la bande de Gaza où 32 personnes ont été tuées, selon le ministère de la Santé dans le territoire palestinien dirigé par le Hamas, alors que le président américain, Joe Biden, a fait état de "progrès" dans les discussions en vue d'une trêve.

Au dixième mois de guerre à Gaza , le Hamas a proposé qu'un gouvernement indépendant formé de personnalités n'appartenant à aucun parti dirige la bande et la Cisjordanie occupée après la guerre.

En attendant, les combats se poursuivent du nord au sud du territoire palestinien assiégé. Le ministère de la Santé à Gaza a indiqué que "32 martyrs, dont une majorité d'enfants et de femmes, avaient été transférés dans des hôpitaux cette nuit, du fait de la poursuite des massacres" israéliens.

Des médias du Hamas ont fait état de "plus de 70 frappes aériennes" dans la bande de Gaza.

L'armée israélienne a dit poursuivre ses opérations à Rafah (sud), où elle a "éliminé de nombreux terroristes en combats rapprochés et par des frappes aériennes".

L'aviation israélienne a visé des sites de lancement de projectiles à Beit Hanoun (nord) après des tirs vers le sud d'Israël, selon cette même source.

"Zone sinistrée"

Jeudi, une soixantaine de corps ont été découverts sous des décombres à Choujaïya, un quartier est de la ville de Gaza, après la fin d'une vaste opération israélienne qui a dévasté le secteur, selon la Défense civile du territoire palestinien.

"Le quartier de Choujaïya n'est plus habitable car l'occupation a tout ou en partie détruit 85% des maisons, magasins, marchés et infrastructures", a déclaré la Défense civile vendredi. "Nous le déclarons zone sinistrée".

L'armée avait appelé mercredi tous les habitants de la ville de Gaza à évacuer, soit quelque 300.000 à 350.000 personnes, selon l'ONU.

"J'ai été déplacée quatre fois", lance Oum Ihab Arafat, assise sur un tas de sable entourée de ses enfants, aux "yeux plein d'effroi". "Je veux une trêve totale pour que nous puissions rentrer chez nous", ajoute-elle encore.

Dans le centre-ville de Gaza, un correspondant de l'AFP y a vu des bâtiments calcinés, d'autres immeubles fortement endommagés ou complètement rasés, avec pour fond sonore le bourdonnement incessant de drones israéliens.

L'armée israélienne a en outre annoncé la mort d'un soldat, "tombé au combat dans le nord d'Israël", alors que la frontière israélo-libanaise est le théâtre d'affrontements quotidiens avec le Hezbollah libanais, allié du Hamas.

Des sirènes ont de nouveau retenti dans le nord d'Israël vendredi matin. Un projectile tiré du Liban est tombé sur un terrain vague en Israël, sans faire de blessé, d'après l'armée.

Livraison de bombes américaines

Sur 251 personnes enlevées par Hamas, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 42 sont mortes, selon l'armée.

L’offensive israélienne contre Gaza a fait jusqu'à présent 38.345 morts, en majorité des civils, a annoncé jeudi le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

"Rien ou presque" ne dissuadera Israël de poursuivre son offensive à Gaza, a estimé jeudi une juge de la Cour suprême d'appel sud-africaine, Nambitha Dambuza, alors que son pays accuse Israël de génocide à Gaza devant la Cour internationale de justice (CIJ).

Un responsable américain a indiqué de son côté que les Etats-Unis allaient relancer la livraison de bombes de 226 kg à Israël, suspendue en mai face aux inquiétudes de Washington concernant une offensive sur Rafah.

La situation dans le territoire assiégé est désastreuse : l'aide humanitaire est en attente du côté palestinien du point de contrôle de Kerem Shalom (sud). L'ONU et Israël se rejettent la responsabilité du blocage des distributions.

De son coté, l'OMS a indiqué que seulement cinq camions transportant de l'aide médicale avaient pu entrer à Gaza la semaine dernière.

Sur le plan diplomatique, des efforts sous l'égide du Qatar, de l'Egypte et des Etats-Unis ont été relancés pour avancer vers un cessez-le-feu et une libération des otages.

"Questions complexes"

"Il s'agit de questions difficiles, complexes. Il y a encore des lacunes à combler. Nous faisons des progrès. La tendance est positive", a lancé le président américain, Joe Biden, vendredi.

A propos des négociations indirectes en cours, Hossam Badran, un membre du bureau politique du Hamas a indiqué vendredi que son mouvement avait proposé un "gouvernement non-partisan et doté de compétences nationales" pour diriger Gaza et la Cisjordanie après la guerre.

Jeudi, le Premier ministre israélien a rencontré le chef de la délégation israélienne de retour de Doha, David Barnea, directeur du Mossad (renseignements extérieurs) pour faire le point sur l'avancement des pourparlers, selon un communiqué officiel.

De même source, une délégation menée par le chef du Shin Bet (sécurité intérieure), Ronen Bar, devait se rendre jeudi soir au Caire poursuivre des pourparlers.

Le Hamas a annoncé dimanche une concession, disant accepter de négocier sur la libération des otages en l'absence d'un cessez-le-feu permanent avec Israël, ce qu'il avait jusqu'à présent toujours réclamé.

Netanyahu a lui toujours affirmé vouloir poursuivre la guerre jusqu'à la destruction du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne - et la libération de tous les otages.

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