Un jeune palestinien passe devant un bâtiment détruit portant des graffitis de hashtags offrant un soutien psychologique à Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza. Photo : AFP
Israël retourne à la table des négociations, vendredi au Qatar, pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, à l'heure où la guerre ne connaît pas de répit avec de nouveaux tirs israéliens dans le sud du territoire palestinien.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné jeudi au chef du Mossad de se rendre au Qatar pour participer à de nouvelles discussions sur un cessez-le-feu pouvant permettre d'obtenir la libération des otages retenus à Gaza par le Hamas.
Le chef des services spéciaux israéliens, David Barnea, est donc attendu à Doha vendredi où il doit rencontrer Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, le Premier ministre du Qatar, un des médiateurs dans le conflit à Gaza, a précisé une source proche des négociations.
Le Hezbollah pro-iranien a, en soutien au Hamas, ouvert un front avec le voisin israélien et depuis les échanges de tirs dans les zones frontalières sont quotidiens, gagnant parfois en intensité et doublés d'une rhétorique belliqueuse.
Jeudi, le mouvement libanais a tiré plus de 200 roquettes et drones explosifs sur le nord d'Israël et le Golan occupé, faisant redouter un nouveau conflit dans la région, au lendemain d'un premier barrage de roquettes.
Dans le territoire palestinien en proie à une catastrophe humanitaire, 1,9 million d'habitants de Gaza, soit 80% de la population, sont à présent déplacés, selon l'ONU.
Alors que toutes les tentatives d'un accord pour une trêve à Gaza ont échoué ces derniers mois, le bureau de M. Netanyahu a annoncé jeudi que "le Premier ministre a fait part au président Biden de sa décision de dépêcher une délégation pour poursuivre les négociations en vue de la libération des otages".
"Il a rappelé qu'Israël était avant toute chose déterminé à mettre un terme à la guerre seulement si tous ses objectifs sont remplis", est-il précisé.
M. Biden s'est félicité de la décision de M. Netanyahu.
Les derniers éléments fournis par le Hamas "pourraient fournir la base nécessaire pour conclure un accord", a indiqué un haut responsable américain qui a requis l'anonymat. Mais "il reste beaucoup à faire sur certaines étapes de mise en oeuvre", a-t-il indiqué, en prévenant que ce serait "difficile".
Jusque-là les belligérants ont campé sur des positions inflexibles.
Benjamin Netanyahu affirme vouloir continuer la guerre jusqu'à "la destruction du Hamas et la libération de tous les otages". Et le Hamas réclame un cessez-le-feu permanent et un retrait total israélien de Gaza avant tout accord sur une libération d'otages.
*Article modifié par Ahraminfo
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