Un homme âgé assis dans un fauteuil roulant est poussé par un autre homme alors qu’il évacue avec d’autres personnes de la banlieue de Choujaïya à l’est de la ville de Gaza vers le quartier de Daraj. Photo : AFP
A son 266e jour de guerre contre la bande de Gaza, l’armée de l’occupation israélienne poursuit son escalade contre la population palestinienne. Les avions et l'artillerie israéliens continuent de bombarder l'enclave assiégée, entraînant des pertes de vie et des destructions généralisées. Selon l’agence de presse palestinienne WAFA, des sources médicales, ont confirmé vendredi 28 juin, qu’au moins 11 Palestiniens ont été tués et plus de 40 autres blessés lorsque les troupes d’occupation israéliennes ont pris pour cible les tentes de personnes déplacées dans la zone d'Al-Mawasi, à l'ouest de Rafah, dans le sud de Gaza.
Les avions de combat israéliens ont également frappé divers endroits près de la municipalité de Shoka, à l’est de Rafah, faisant de nouveaux morts et blessés parmi les civils.
Par ailleurs, d’après l’agence palestinienne, dans le centre de l’enclave, deux personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées lorsque les forces d'occupation israéliennes ont ouvert le feu sur un groupe de civils le long de la rue côtière Rashid, à l'ouest du camp de réfugiés de Nuseirat. Les blessés ont été transportés d’urgence à l’hôpital Al-Aqsa, à Deir al-Balah.
Plus au nord, dans la ville de Gaza, les frappes israéliennes ont ciblé des bâtiments résidentiels dans le quartier de Choujaïya, à l'est de la ville.
Selon l’AFP, les forces de l’occupation ont annoncé une opération à Choujaïya après des renseignements sur une "présence de terroristes et sur des infrastructures terroristes" dans ce secteur.
Ces allégations israéliennes répétées en permanence par l'état hébreu depuis Octobre 2023, demeurent sans preuve, mais servent toutefois comme prétexte à des bombardements intenses contre la population palestinienne.
D’autre part, des colonnes de fumée se sont élevées au-dessus de Choujaïya après des frappes aériennes et des tirs d'obus, selon un correspondant de l'AFP.
L'opération a commencé jeudi avec des tirs d'artillerie et d'hélicoptères ainsi que des affrontements entre soldats et combattants palestiniens.
La Défense civile et des témoins ont fait état de "nombreux morts".
Plusieurs Palestiniens, principalement des enfants et des femmes, ont été massacrés jeudi et d'autres ont été blessés dans des frappes aériennes israéliennes visant le cimetière tunisien, à l'est du quartier de Choujaïya, souligne de son côté l’agence palestinienne.
Des sources médicales ont rapporté que les équipes d'ambulance n'ont pas pu atteindre les victimes en raison de bombardements intenses et continus sur le quartier.
D'autre part, des dizaines de milliers de civils ont été contraints à se déplacer en raison des bombardements continus sur diverses parties de la ville de Gaza.
Les troupes d’occupation israéliennes ont forcé les Palestiniens des quartiers d'Al- Choujaïya, al-Turkman et al-Tuffah à évacuer vers le sud de la bande de Gaza via la rue Salah Al-Din.
Depuis le 7 octobre 2023, plus de 37 700 Palestiniens ont été tués à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, et plus de 86 400 autres ont été blessés. Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Gaza sont en ruines au milieu d’un blocus privant la population de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Condamnation européenne
L'Union européenne a mis en garde jeudi contre la situation humanitaire catastrophique qui perdure dans la bande de Gaza, en raison de l'agression israélienne qui dure depuis environ 9 mois. Dans un communiqué de presse du coordinateur de la politique étrangère de l'UE, Joseph Borrell a déclaré que « le cessez-le-feu approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas encore été mis en œuvre », soulignant que l'aide humanitaire doit être autorisée à entrer dans la bande de Gaza, où Israël impose un siège strict qui a conduit à la famine.
Le responsable européen a ajouté : « Ce à quoi nous assistons actuellement est une poursuite de la famine et des bombardements », expliquant que « mettre fin à l’action militaire, fournir davantage de soutien humanitaire à Gaza et envisager une solution politique sont les questions les plus urgentes à l’heure actuelle ».
Les forces d'occupation israéliennes poursuivent leur agression contre la bande de Gaza, ignorant les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU visant à y mettre fin « immédiatement », ainsi que les ordres de la Cour internationale de Justice de mettre fin à l'invasion de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et de prendre des mesures pour l'empêcher le génocide et améliorer la situation humanitaire désastreuse.
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