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Paris "extrêmement préoccupé" par la situation au Liban, appelle "à la plus grande retenue" : Affaires étrangères

AFP , Jeudi, 27 juin 2024

Liban
Fumée dans la ville de Metulla, au nord d'Israël, à cause de roquettes transfrontalières lancées depuis le Liban. Photo : AFP

La France s'est dite jeudi "extrêmement préoccupée par la gravité de la situation au Liban", notant l'intensification "de manière dramatique" des violences à la frontière avec Israël et elle a appelé "toutes les parties à la plus grande retenue".

La France, qui demande "la mise en oeuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies", demeure "pleinement engagée pour prévenir tout risque d'escalade sur la Ligne bleue et promouvoir une solution diplomatique", a déclaré Christophe Lemoine, porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères.

La ligne bleue est la ligne de démarcation fixée par l'ONU entre le Liban et Israël.

Cette déclaration intervient alors que le Canada et l'Allemagne ont appelé cette semaine leurs ressortissants à quitter le Liban au plus vite.

Pour l'heure, le Quai d'Orsay n'envisage pas d'évacuer ses ressortissants du Liban mais il rappelle qu'il reste "impérativement recommandé" aux Français de ne pas se rendre au Liban.

S'agissant des ressortissants s'y trouvant actuellement pour raisons personnelles et/ou professionnelles, ils "sont appelés dans toute la mesure du possible à reporter tout déplacement dans le sud du Liban et à observer la plus grande vigilance".

Quelque 23.000 Français résident dans ce pays.

Le 7 octobre, l'armée israélienne a lancé une offensive de grande envergure dans la bande de Gaza en riposte à une attaque sanglante sans précédent menée le même jour par le mouvement islamiste Hamas dans le sud d'Israël à partir du territoire palestinien voisin.

Au lendemain de cette attaque, le Hezbollah pro-iranien au Liban a ouvert un front avec Israël en soutien au Hamas, et depuis les échanges de tirs dans les zones frontalières sont presque quotidiens.

Mais depuis plusieurs semaines, les diplomates français observent une dégradation inquiétante de la situation, avec "une intensification des violences avec des tirs davantage dans la profondeur et des changements de mode de combat".

Une diplomate notait tout récemment une situation bloquée avec d'un côté, le Hezbollah qui "ne rentrera pas dans une logique de négociation tant qu'il n'y a pas de cessez-le-feu à Gaza", de l'autre, Israël qui entend obtenir des garanties de sécurité pour rapatrier les dizaines de milliers d'Israéliens dans le nord du pays qui ont été évacués après le 7 octobre.

"Il y a eu une proposition de solution diplomatique" de la part de la France combinée aux efforts américains, avait-elle souligné. Mais le plan de la France n'a pour l'heure pas permis de calmer les hostilités.

Cette proposition tourne autour de la résolution 1701 de l'ONU, adoptée après la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, qui stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU doivent être déployés dans le sud du Liban à l'exclusion des forces israéliennes et des milices, dont celle du Hezbollah.

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