L’ambassadeur d’Égypte au Liban, Alaa Mousa, accompagné du ministre libanais des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyeh (L), lors d’une visite organisée à l’aéroport international de Beyrouth. Photo : AFP
De hauts responsables libanais ont défendu l'aéroport de Beyrouth lors d'une visite organisée pour la presse et des diplomates lundi pour démentir les informations d'un quotidien britannique selon lequel le Hezbollah y stocke des armes.
Le mouvement armé et financé par l'Iran a ouvert le front contre Israël le 8 octobre 2023 en soutien à son allié du Hamas palestinien à Gaza.
Dans un article publié en ligne dimanche, The Telegraph a affirmé que le Hezbollah stocke missiles et explosifs iraniens à l'aéroport, situé au sud de la capitale, dans une zone où le Hezbollah est prépondérant.
Il avançait en outre que des employés de l'aéroport auraient constaté l'arrivée de "caisses mystérieuses" à l'aéroport de Beyrouth au début des affrontements entre Israël et le Hezbollah.
Les responsables libanais ont immédiatement démenti ces allégations.
Des représentants d'ambassades étrangères, dont l'Egypte, l'Allemagne et des diplomates de l'Union européenne, ainsi que des journalistes, ont participé lundi à la visite chaotique du seul aéroport international du Liban.
Ils ont notamment pénétré dans un entrepôt où des cartons de marchandises étaient empilés sur des palettes, dans lequel sont placées les marchandises en provenance d'Iran et d'autres destinations.
Les visiteurs sont ensuite entrés dans un immense entrepôt adjacent au tarmac, où davantage de marchandises étaient stockées.
"L'aéroport respecte les normes internationales", a déclaré le ministre des Transports Ali Hamié, qui a dirigé la visite.
Il a ajouté que l'article du Telegraph s'inscrivait dans le cadre d'une "guerre psychologique" contre le Liban et constituait une "atteinte à la réputation" de l'aéroport.
"Notre présence est un message de soutien" au Liban et "un message à toutes les parties pour dire que le calme est nécessaire", a déclaré l'ambassadeur égyptien Alaa Moussa, même si selon lui, inspecter l'aéroport n'est pas du ressort des diplomates.
Le directeur de l'aéroport de Beyrouth, Fadi el-Hassan, a déclaré à l'AFP que tous les avions arrivant à l'aéroport "sont soumis aux mêmes procédures douanières", y compris les avions iraniens.
Le Hezbollah n'a pas commenté les informations du quotidien britannique.
Israël a bombardé l'aéroport de Beyrouth lors de sa dernière guerre contre le Hezbollah en 2006.
La rhétorique belliqueuse et l'intensification des échanges de tirs transfrontaliers entre le Hezbollah et Israël ces derniers jours font craindre une extension du conflit.
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