Archives - L’envoyé spécial des États-Unis Amos Hosstein. Photo : AFP
Un envoyé américain est arrivé lundi en Israël pour faire pression en faveur d'une désescalade avec le Liban, alors qu'un responsable israélien a déclaré que le Hezbollah avait tiré plus de 5.000 projectiles vers Israël depuis le début de la guerre à Gaza.
Israël et le Hezbollah, un allié du Hamas, ont échangé des tirs transfrontaliers quasi quotidiens depuis l'attaque du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.
L'envoyé spécial du président américain, Amos Hochstein, a rencontré lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem quelques jours après que le secrétaire d'Etat Antony Blinken a affirmé, lors d'une tournée au Moyen-Orient, qu'un cessez-le-feu à Gaza était le meilleur moyen de mettre fin aux violences entre le Hezbollah et Israël.
"Je peux confirmer que l'envoyé du président américain Joe Biden (...) a rencontré notre Premier ministre", a déclaré le porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point de presse.
M. Mencer a indiqué que le Hezbollah avait tiré plus de 5.000 roquettes, missiles antichars et drones explosifs sur le territoire israélien depuis le début du conflit à Gaza.
"Nous nous défendons contre l'agression du Hezbollah. Il n'y a pas de différend territorial entre le Liban et Israël", a-t-il ajouté.
M. Hochstein a également rencontré le président israélien Isaac Herzog, évoquant avec lui "les attaques incessantes et les tirs de roquettes du Hezbollah, soutenu par l'Iran, vers les villes du nord d'Israël", selon la présidence israélienne.
Le Hezbollah a affirmé la semaine dernière avoir mené plus de 2.100 opérations militaires contre Israël depuis le 8 octobre, au lendemain de l'attaque du Hamas.
Les attaques du Hezbollah se sont intensifiées depuis la mort mardi d'un de ses plus importants commandants, Taleb Sami Abdallah, tué dans une frappe israélienne sur une maison à Jouaiyya, dans le sud du Liban, frontalier du nord d'Israël. L'armée a confirmé avoir éliminé le commandant qui, selon elle, avait "planifié et exécuté des attentats" anti-israéliens.
Samedi, l'ONU a fait part de sa "profonde préoccupation" en raison de cette escalade.
"Le risque d'erreurs de calcul conduisant à un conflit soudain et plus vaste est bien réel", ont déclaré la coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, et le chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Aroldo Lazaro.
Plus de huit mois de violences à la frontière israélo-libanaise ont fait au moins 471 morts au Liban, la plupart des combattants mais aussi 91 civils, selon un décompte de l'AFP d'après des données du Hezbollah et des sources officielles libanaises.
Côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon les autorités.
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