Des Palestiniens regardent la fumée s’échapper à la suite d’une frappe aérienne israélienne à Deir al-Balah dans le centre de la bande de Gaza. Photo : AFP
Le Wall Street Journal américain a rapporté, samedi 8 juin, que l'Egypte et le Qatar avaient informé les dirigeants du Hamas ces derniers jours qu'ils risquaient l'arrestation, le gel de leurs avoirs, des sanctions et l'expulsion de Doha s’ils n’acceptaient pas les conditions de l’accord proposé par l’Administration américaine, citant des responsables informés des pourparlers de cessez-le-feu à Gaza.
Ces menaces, selon le journal, ont été formulées à la demande du président américain, Joe Biden, qui cherche un moyen de convaincre le Hamas de parvenir à un accord de cessez-le-feu.
« Les dirigeants du Hamas nous ont informés qu'ils étudiaient sérieusement et favorablement la proposition de trêve », a révélé une source égyptienne jeudi 6 juin en ajoutant que le Hamas devrait donner sa réponse dans les prochains jours.
Cependant, Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a affirmé jeudi dernier que le mouvement et les factions de la résistance traiteront sérieusement et positivement tout accord basé sur un arrêt permanent de l'agression, un retrait complet et un échange de prisonniers.
« L'occupation ne veut qu'une étape au cours de laquelle elle garantirait la libération des prisonniers et reprendra ensuite son agression et sa guerre contre notre peuple, l’occupation ne veut pas de cessez-le-feu, ni aboutir à des résultats concrets », s’indigne Oussama Hamdane, un haut responsable du Hamas.
Le mouvement Hamas a critiqué ce qu'il considère comme une « contradiction » entre la proposition du président américain, Joe Biden, et les exigences d'Israël concernant les pourparlers de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Des sources officielles du Hamas ont déclaré à Al-Sharq que le mouvement soumettrait samedi aux médiateurs sa réponse au plan du président américain.
Alors que les efforts diplomatiques pour arracher une trêve piétinent, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, est attendu la semaine prochaine en Israël, en Egypte, au Qatar et en Jordanie pour « promouvoir une proposition de cessez-le-feu » présentée récemment par le président Joe Biden, selon Washington.
Dans le même contexte, le président américain et 16 autres dirigeants, principalement d'Europe et d'Amérique latine, ont exhorté jeudi le Hamas à accepter la proposition de cessez-le-feu actuellement sur la table.
Le plan prévoit un cessez-le-feu de six semaines accompagnées d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages retenus dans le territoire palestinien, notamment des femmes et des malades, et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
« Il est temps que cette guerre se termine et cet accord est un point de départ nécessaire », a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué conjoint avec notamment les dirigeants de la France, du Royaume-Uni, mais aussi de l'Argentine, du Brésil et de la Colombie.
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