Les Palestiniens déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, transportent leurs effets personnels en attendant leur transport après un ordre d’évacuation de l’armée israélienne. Photo : AFP
Des experts de l'ONU ont condamné lundi 6 mai dans un communiqué les violences "inacceptables" contre les femmes et les enfants à Gaza, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, y compris des violences sexuelles et des disparitions forcées présumées.
"Nous sommes consternés par le fait que les femmes soient la cible d'attaques aussi vicieuses, aveugles et disproportionnées par Israël, qui ne ménage apparemment pas ses efforts pour détruire leur vie et les priver de leurs droits humains fondamentaux", ont déclaré ces experts Rapporteurs spéciaux.
Ces experts -dont la Rapporteure spéciale l'ONU sur les territoires palestiniens occupés Francesca Albanese interdite d'entrée en Israël- sont mandatés par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU mais ne s'expriment pas en son nom.
Peu après, Israël a réagi dans un communiqué, accusant les experts "d'ignorer la militarisation systématique par le Hamas des établissements de santé et des infrastructures civiles dans la bande de Gaza".
Les experts de l'ONU soulignent eux que la destruction massive de logements à Gaza et les conditions de vie précaires dans les tentes ont un impact disproportionné sur les femmes et les filles, notamment sur leur sécurité et leur vie privée.
"Les femmes enceintes et allaitantes continuent d'être traitées de façon effroyable, avec le bombardement direct des hôpitaux et le refus délibéré de l'accès aux établissements de soins de santé par des snipers israéliens, combinés au manque de lits et de ressources médicales", indiquent aussi les experts.
Ils affirment qu'environ 50.000 femmes palestiniennes enceintes et 20.000 nouveau-nés courent des "risques inimaginables".
"Plus de 183 femmes accouchent chaque jour sans que leur douleur puisse être soulagée, tandis que des centaines de bébés sont morts à cause du manque d'électricité pour alimenter les incubateurs", ont-ils ajouté.
Ils se disent également consternés par des informations -non sourcées dans leur communiqué- faisant état d'agressions et de violences sexuelles contre les femmes et les filles, "notamment contre celles détenues par les forces israéliennes".
Citant des rapports de l'ONU, les Rapporteurs font état également de femmes et de filles victimes de disparitions forcées.
Ils affirment également que les forces israéliennes ont détruit la plus grande clinique de fertilité de Gaza, qui conservaient des embryons.
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