Le nourrisson palestinien récemment sauvé de l'utérus de sa mère agonisante après un bombardement israélien, est décédé à l'hôpital de Rafah. Photo : AP
Le nourrisson palestinien récemment sauvé de l'utérus de sa mère agonisante après un bombardement israélien, est décédé à l'hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a annoncé vendredi son oncle à l'AFP.
L'hôpital émirati de Rafah, où était hospitalisée cette petite fille née prématurée, a indiqué dans un communiqué que Sabreen al-Rouh --comme l'avait prénommée son oncle-- était décédée jeudi, sans autre détail.
"J'ai reçu un appel de (...) l'hôpital émirati de Rafah qui m'a informé que son état s'était dégradé, qu'ils n'avaient pu la sauver, et qu'elle avait rejoint sa famille", tuée dans ce bombardement ayant touché il y a environ une semaine la maison familiale, à l'est de Rafah, a déclaré l'oncle du bébé, Rami al-Sheikh.
Il a indiqué être allé chercher le corps à l'hôpital vendredi. "J'ai ouvert la tombe de son père, Shukri, et je l'ai enterrée là, dans le cimetière Awni Daher de Rafah", a-t-il indiqué.
"Par la volonté d'Allah, il était écrit que Rouh, fille de Sabreen al-Sakani, devait rejoindre sa famille dans l'éternité, malgré les efforts de l'équipe du service néonatal de l'hôpital du Croissant-Rouge émirati pour la sauver jeudi", écrit l'hôpital dans un message posté vendredi.
Sabreen al-Sakani était arrivée agonisante à l'hôpital, très lourdement blessée à la tête et au ventre, respirant difficilement, avait expliqué un chirurgien à l'AFP. En l'examinant les équipes médicales avaient découvert qu'elle était enceinte et avait décidé d'extraire le foetus par césarienne.
Sa mère était morte quelques minutes plus tard, tandis que le père et la soeur du nourrisson étaient arrivés décédés à l'hôpital.
Au moins 19 personnes ont été tuées dans la frappe ayant touché cette maison, selon le ministère de la Santé gazaoui.
A Rafah, s'entassent selon l'ONU quelque 1,5 million de personnes, dont plus d’un million déplacé par plus de six mois de bombardements et de combats dans la bande de Gaza (2,4 millions d'habitants). Israël assure que sont regroupés à Rafah les derniers bataillons du Hamas et dit vouloir y mener une offensive pour les anéantir.
Les offensives israéliennes qui se poursuivent pendant plus de 200 jours, ont causé la mort de plus de 34.356 morts, majoritairement des femmes et des enfants, selon les nouveaux chiffres puliés venderedi par le ministère palestinien de la Santé à Gaza.
Les combats se poursuivent
Au moins trois personnes ont été tuées vendredi dans le bombardement d'une maison de la ville de Gaza par des avions israéliens, a constaté un correspondant de l'AFP.
Ce journaliste a vu à la mi-journée des appareils israéliens tirer des missiles sur une maison du quartier Al-Rimal, et les corps d'un homme, d'une femme et d'un enfant être extraits des décombres.
"J'étais assis en train de vendre des cigarettes et soudain un missile est tombé, secouant toute la zone, suivi d'un autre missile, secouant à nouveau la zone. Nous nous sommes précipités pour voir ce qui s'était passé, et nous avons trouvé des martyrs, un homme, une femme et une petite fille", a également raconté à l'AFP un témoin qui n'a pas donné son nom.
Sur des images tournées par l'AFP, on peut voir des voisins déblayer à mains nues les décombres d'un bâtiment rasé et en extraire au moins un corps.
Le correspondant de l'AFP a ensuite vu deux frappes aériennes successives toucher le quartier de Zeitoun, au sud-est de la ville de Gaza. Un épais panache de fumée s'élevait du quartier.
*Article modifié par Ahraminfo.
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