Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. Photo : AP
Le Hezbollah libanais a démenti jeudi que la moitié de ses commandants dans le sud du Liban aient été "éliminés" comme l'a affirmé Israël, assurant qu'un petit nombre de ses responsables ont été tués en plus de six mois d'affrontements.
"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes, avait affirmé mercredi le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.
L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.
"Ces affirmations sont fausses, dénuées de tout fondement", a déclaré une source du puissant mouvement pro-iranien à l'AFP.
Le nombre de membres du Hezbollah "occupant des postes de responsabilité qui ont été tués se compte sur les doigts d'une seule main", a ajouté cette source.
Pour elle, les allégations israéliennes "visent à remonter le moral de l'armée (israélienne) qui est effondrée".
Depuis le début de la guerre le 7 octobre, le Hezbollah a perdu 252 combattants dans des frappes israéliennes au Liban, selon un décompte de l'AFP.
Israël affirme régulièrement éliminer des responsables locaux du Hezbollah dans des frappes ciblées. Mais la formation chiite n'a annoncé que la mort d'un petit nombre de ses responsables, le reste des morts étant présentés comme de simples combattants.
Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah avait affirmé en 2021 que sa formation comptait 100.000 combattants, un chiffre susceptible d'être gonflé selon des analystes.
Au total, les violences entre Israël d'un côté et le Hezbollah et des groupes alliés de l'autre ont fait 380 morts du côté libanais, dont 72 civils, depuis le début de la guerre.
Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.
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