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Une invasion de Rafah mettrait en péril quatre décennies de relations pacifiques entre l'Egypte et Israël : Responsable

Ahraminfo , Mercredi, 24 avril 2024

L'Egypte nie toute coordination avec Israël pour une offensive contre la ville frontalière.

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Le chef de l’Organisme général égyptien de l'information, Diaa Rashwan.

Une invasion israélienne de la ville palestinienne de Rafah serait "inefficace" pour atteindre les objectifs affichés d’Israël, à savoir la libération des captifs israéliens ou l’élimination du Hamas, a déclaré Diaa Rashwan, le chef de l’Organisme général égyptien de l'information, mardi 23 avril.

Lors d'un entretien téléphonique à Extra News, Rashwan a averti qu'une invasion terrestre de Rafah mettrait en péril plus de quatre décennies de relations pacifiques entre l'Egypte et Israël.

Les forces du Premier ministre Benjamin Netanyahu rentreraient « bredouilles » de Rafah, a-t-il ajouté, qualifiant de « vaines menaces » les plans d'invasion de Rafah de Netanyahu.

Netanyahu a déclaré ce mois-ci qu'une date avait été fixée pour l'invasion de la ville de Rafah.

Pas de coordination concernant Rafah

Plus tôt ce mardi, Rashwan a nié les rapports de presse selon lesquels l'Egypte aurait discuté avec Israël des plans relatifs à l’invasion de Rafah, réaffirmant le rejet catégorique du Caire d’une telle opération.

Rashwan a affirmé que l’Egypte avait communiqué sa position au côté israélien par tous les canaux mettant en garde contre les répercussions catastrophiques d’une opération militaire israélienne sur la stabilité de la région.

Le Wall Street Journal avait cité des responsables égyptiens anonymes évoquant une évacuation planifiée de Rafah en coordination avec l'Egypte, les Etats-Unis et d'autres états arabes, dont les Emirats arabes unis.

Selon les responsables cités par le journal, ledit plan prévoyait la déportation des civils vers d'autres zones de Gaza, notamment la ville de Khan Younis, sur une période de deux à trois semaines.

L'Egypte a mis en garde à plusieurs reprises contre l'invasion de Rafah, ville frontalière où s’entasse plus de la moitié de la population de Gaza, dont la plupart ont été déportés par la guerre.

L'Egypte, ainsi que la communauté internationale, ont souligné les conséquences humanitaires catastrophiques d’une éventuelle opération militaire dans cette ville.

L'Egypte est également préoccupée par le fait qu’une invasion par l’armée israélienne puisse entraîner le déplacement vers l'Egypte, via la frontière, de quelque 1,4 million de Palestiniens, une situation que l'Egypte considère comme une « ligne rouge ».

Depuis le début de la guerre, le 7 octobre, les opérations militaires israéliennes à Gaza ont fait 34 183 victimes, majoritairement des civils, selon le ministère palestinien de la Santé à Gaza.

Selon un communiqué du ministère publié mardi, 32 hôpitaux et 53 dispensaires ont été mis hors service alors que la bande de Gaza abrite désormais plus de 77.100 blessés.

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