L'Union européenne a annoncé vendredi avoir sanctionné les branches militaires du Hamas et du Jihad Islamique pour des "violences sexuelles généralisées" lors de l'attaque du 7 octobre contre Israël.
Des combattants des Brigades al-Qods, branche armée du Jihad Islamique, de l'unité Nukhba du Hamas et des Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, ont "commis des violences sexuelles et sexistes généralisées, de manière systématique, en les utilisant comme arme de guerre", accuse l'UE.
Le Hamas et le Jihad islamique figurent déjà sur la liste des "organisations terroristes" désignées par l'UE.
Les trois entités palestiniennes ont été ajoutées à la liste des sanctions de l'Union européenne en matière de droits humains, qui concerne 104 individus et 26 organisations de différents pays.
La décision d'imposer ces sanctions fait partie d'un accord entre les pays de l'UE prévoyant aussi des sanctions contre des colons israéliens en Cisjordanie, accusés de violences contre les Palestiniens.
L'UE indique que les exactions commises par les combattants du Hamas incluent "le viol et le meurtre de mineures, la mutilation de cadavres et la mutilation génitale". Elle a également accusé les assaillants d'"enlèvement ciblé de femmes et de jeunes filles".
Une investigation par l'ONU estime qu'il y a des motifs raisonnables de croire que des violences sexuelles liées au conflit, y compris des viols et des viols collectifs, ont eu lieu à plusieurs endroits en Israël et dans la périphérie de Gaza lors des attaques du 7 octobre 2023. Pramila Patten, Représentante spéciale du Secrétaire général sur les violences sexuelles dans les conflits, a effectué une visite officielle en Israël du 29 janvier au 14 février pour recueillir, analyser et vérifier les rapports sur les violences sexuelles liées à l’attaque du 7 octobre. Elle a présenté en mars dernier au Conseil de sécurité les conclusions de sa visite en Israël et en Cisjordanie occupée.
Patten a également accusé le côté israélien de violence sexuelles envers les prisonnières et les prisonniers palestinens, citant des fouilles corporelles invasives, les passages à tabac, y compris dans les parties génitales, et les menaces de viol contre les femmes et les membres féminins des familles. Des actes de harcèlement sexuel et des menaces de viol lors de descentes à domicile et aux points de contrôle ont également été signalés.
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas sur des territoires occupés par Israël le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens.
Israël a lancé en représailles une opération militaire à Gaza qui a fait plus de 33.600 morts, en majorité des enfants et des femmes, ce qui a provoqué une famine dans l'enclave palestinienne surpeuplée et le déplacement de plus de 1.5 millions de Palestiniens.
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